IVV en Corse
12-16 mai 1999, suite

 

Renée nous livre enfin la suite de son passionnant reportage . Vous constaterez comme moi qu'elle n'a pas hésité à goûter les produits régionaux. Quant à Bernard , notre photographe, il a tenu à endosser le costume folklorique , pour s'imprégner de l'ambiance...

 


Vendredi 14 mai

Nous allons enfin donner des nouvelles du front. Les champions, les plus forts en vélo sont toujours les mêmes et nous ne donnerons pas de noms pour ne pas vexer les très bons qui n'ont pu venir comme Dominique, Jean-Pierre, Olivier et tous les autres vous les connaissez bien maintenant.
Murielle boude la voiture... la pauvre était carrément écrasée par les bagages, mais peut être s'est-elle dit qu'elle était encore mieux sur un vélo (les GAG ont une connaissance approfondie des raisons qui poussent les gens à pédaler...)

Départ de St Florent et route dans le désert des Agriates, de toute beauté, avec ces senteurs toujours aussi merveilleuses et une route qui monte et qui monte, et en haut quel paysage !!! Sur cette route les couples se sont formés, Nadine et François sont devenus inséparables, toujours à l'arrière, près de la voiture (nous savions que c'etait pour nous aider en cas de soucis mécanique, mais ils n'ont jamais osé l'avouer), Murielle nous a préféré Yves et ses histoires virtuelles.
Sur la route, un couvent ; nous pensons : bon pour nous, nous avons donc essayé de nous inscrire mais quand ils ont parlé de voeux d'abstinence, ce fût le malaise (surtout pour Martine) et ce fut toutes tremblantes que nous sommes reparties pour retrouver nos hommes à Pigna .
Et alors pour la première fois nous avons vu un cycliste déserter le groupe et partir seul, au volant de la voiture de Jacques, c'est Alain. Lui le vétéran, l'homme sérieux du groupe, le chef vénéré par tous, celui qui détient la sagesse....Qu'allait-il faire à Calvi ?? interrogations, supputations, déductions. Alors quelqu'un a commencé à penser à voie haute et là le délire le plus total a commencé. L'imagination des cyclistes est sans borne et je crois que tout a été envisagé. Nous avons pleuré de rire et nous ne pourrons jamais dire ce qu'Alain est allé faire à Calvi (nous sommes désolées Cathy!!..)
Puis Bernard nous a fait faire un crochet pour Visiter San Antonino, un magnifique village aux rues pavées et étroites qui débouchent sur un splendide paysage ; oui oui c'etait bien le 14 mai, visibilité 3m, mais Bernard a affirmé que la vue était imprenable (même en photo...) et on l'a cru.
Nouvelle dégustation pour nous consoler au très joli clos Reginu, puis arrivée à Felicetto
Soirée mémorable dans le restaurant de Joseph et les photos remplaceront les commentaires, (je recommande la photo de Bernard avec sa perruque).

 
Un "champion" au sommet du désert des agriates

 
Apéritif à Pigna

 
Soirée chez Joseph à Félicetto. Comme dit Renée, les photos se passent de commentaire.

 
Soirée chez Joseph suite...
 

Soirée chez Joseph, Martine n'a pas peur de porter le chapeau...

 
...Jacques non plus!

Samedi 15 mai

Départ mémorable : deux coups de carabine tirés par Joseph, du jamais vu dans l'histoire d'IVV.
Il fallait bien cela pour annoncer les difficultés qui non pas commencent mais continuent...
Le déjeuner au bord de l'eau, au début des gorges de Restonica fut le bienvenu. Pour la première fois Martine, à qui l'on peut décerner le prix de la meilleure conductrice, a fait 6 fois le voyage de Caporalino au restaurant situé après Corte pour ramener les cyclistes vannés. Pour Martine hip hip hourra !!!
Bernard C avait prévenu, il y a beaucoup de cols et de km. Peut être Dominique et Jean-Pierre devraient-ils s'allonger un peu avant de lire la suite...
Je résume : partis de 355 m d'altitude, col suivant à 692, descente, re-col à 654m, descente, re-re-col à 725m, descente, re-re-re-col à 807m et apothéose à 1160 m.
Et bien tout le monde l'a fait, en voiture, en train et même en vélo pour les deux héros pour lesquels je demande une ovation debout sur les pédales en équilibre : Jean et Jean-Louis. Nous n'avons malheureusement pas de photo des héros sur la ligne d'arrivée, étant nous-mêmes à la terrasse d'un bistrot à Vizzavona (un petit instant d'égarement sans doute).
Il faut bien l'avouer tout le monde a pris le train, (François et Yves ont pris gentiment la voiture pour nous permettre de vivre au plus près l'aventure des cyclistes et pouvoir ainsi faire un reportage plus vrai).
Il a fallu d'abord négocier la place dans le train, pour nous pas de problème mais pour les vélos. Les dons de négociateur de Bernard de M ont fait leur preuve, et nous voilà sur le quai attendant le train. Nadine reçut de drôles de coups de téléphone sur son portable, mais nous n'en savons pas beaucoup plus, sans doute les deux automobilistes ont-ils voulu jouer une peu avec le portable installé dans la voiture.
Tout le monde a fini par se retrouver autour d'une table chaleureuse . L'hôtel était perdu seul au milieu des bois, Bernard C qui avait repris son vélo après le train passa si vite devant l'hôtel qu'il ne l'a pas vu, quelques 3 km plus loin il a fait demi-tour.

 
Ca commence à monter...

 
Embarquement immédiat

 
Un dernier coup d'oeil à la carte

Dimanche 16 mai

Il y eut deux groupes : les " pour la nationale " et les autres. Les premiers sont partis pour se faire dorer au soleil de la plage d'Ajaccio. Les autres ont pris la route des gorges du Prunelli. je pense que s'ils avaient su avant, ils auraient hésité encore plus longuement que ne l'a fait Bernard C.
Quand on est parti... il faut arriver... alors là il a fallu utiliser l'énergie des GAG pour s'en sortir et c'est, je crois, dans nos chansons enfantines que les cyclistes ont puisé en partie leur courage, si si.
La route n'était par endroit que du chemin, mais elle continuait à monter sans fin. La joie de voir des bébés cochons n'a duré qu'un temps car la côte a été longue et après 4 jours de fatigue, interminable. Mais arrivés au sommet quelle vue, et cette descente le long de ces gorges et le barrage de Tolla, quelle merveille. Les " pour la nationale " vont découvrir ces paysages sublimes qu'ils ont ratés......
Dernière dégustation chez madame Martini et son excellent vin rouge (rien à voir avec le vermouth homonyme).
Et comme avec ces bons vieux gaulois d'Asterix et Obélix, nous nous sommes retrouvés autour d'un festin, sauf que là il fallait faire vite pour ne pas rater l'avion. Ouf 1h30 de retard pour notre vol, les portables se sont mis à crépiter dans tous les coins de l'aéroport. Les vélos ont été ensuite embarqués et les passagers quelque temps après. Notre pilote avait beaucoup d'humour et nous a beaucoup amusé.

Renée.

 
Les héros sont fatigués...

 
Ils ont atteint les sommets

 
Mais l'heure du retour (et le portable) a sonné.

Il reste pour IVV à remercier Bernard, grand organisateur de cette magnifique balade, Martine et Renée, qui ont bien mérité le titre de gentilles accompagnatrices du groupe.