Bordelais 2013 

Le dossier complet (5 Mo ) pdf grand

 

RenéeComme vous le savez, Renée a plusieurs cordes à son arc.
En plus d'une
expérience reconnue de chauffeur poids lourds elle possède un talent incontesté de conteuse et en particulier de conteuse des exploits de la troupe IVV à travers la France viticole.

Renée reprend donc la plume aujourd'hui pour nous relater à sa façon inimitable la dernière balade en Bordelais.
Merci Renée pour t'être prêtée de bonne grâce à cette tâche oh combien difficile.

Voici voilà le moment de se pencher sur les journées partagées d'IVV parfois imitées par d'autres groupes, mais jamais égalées par la force de nos liens anciens et amicaux.


Maintenant place à la poésie de Philippe qui a su à la perfection décrire le groupe IVV. C'est tellement beau que personne n'a osé envoyer un petit message !

Merci Olivier d'ajouter le message de Philippe.

(note du webmaster : Pas de soucis Renée c'est comme si c'était fait...)

Epitaphe de la 23ème d’IVV

Même pas de courbatures pour les cyclistes
Même pas de coups de soleil sur nos cuisses
Même pas les bouchons de retour pour les TGVistes
Même pas de crise de foie
Même pas de prise de poids
Même pas une éraflure sur le vélo de François
Une seule petite chute qu’on oubliera
Une douce crevaison à 30m de l’arrivée
Une seule mais superbe rincée
Que du bonheur pendant 5 journées
Que de superpes vignobles à chaque virée
Que de grandes dégustations bien arrosées
Et le plaisir toujours renouvelé
Et plein de souvenirs partagés

Merci Anne-Marie et Jean-Claude, tout était parfait.
A la suite maintenant il nous faut penser……………


Bien entendu, je n'ai pas la verve de Dominique, ni la facilité de Bernard pour plaider, ni le calembour facile de Jean Louis, aussi je n'aurai qu'une histoire de blonde et de vélo pour me démarquer des penseurs :

Deux blondes font du vélo, d'un coup l'une d'elle saute de son vélo et dégonfle les pneus. Sa copine lui demande : pourquoi fais tu ça ? Elle répond : c'est parce que je suis trop haute sur mon vélo.

A ce moment là, la 2e descend de son vélo, met son guidon à la place de la selle et la selle à la place du guidon. Sa copine lui demande : mais pourquoi tu fais ça ? Elle lui répond : Moi je fais demi tour, t'es vraiment trop conne.

Ou une blague Carambar ? Qu'est ce que deux mille-pattes en train de s'embrasser ? Une fermeture Eclair.

Voilà qui est fait, passons au compte rendu.

Anne Marie et Jean Claude sont à l'honneur cette année 2013 pour la brillante organisation sans faille, de cette balade atypique par le petit nombre de participants (15). Certains ont du abandonner temporairement le groupe, qui de l'âge, qui de la santé, qui du moral, qui de la garde d'enfants, qui du porte monnaie aussi, tous ont dû faire des choix. Nous espérons que 2014 fera le plein.

Une fois n'est pas coutume, mais j'aimerais également donner un coup de chapeau à Christine qui est une experte en organisation du pique nique. Elle arrive avec une voiture pleine de « matos », assiettes, couverts, serviettes, plats, conserves, et lutte contre le gaspillage en lavant les couverts dans le lavabo de la chambre le soir. Les organisateurs peuvent compter sur elle (pas comme la mère « Communal » qui fait rien qu'à perturber le circuit en délirant ...).


Mercredi 8 mai / Circuit Montesquieu

Pour que votre balade soit confortable, les organisateurs indépendants se sont retrouvés la veille au soir pour mettre au point les derniers petits détails et éviter les grosses surprises.

Le lendemain matin, ce fut le grand moment : celui de retrouver tous ces parisiens qui tombent du train, à moitié endormis, mais prêts à en découdre avec le bitume bordelais. Les vélos sont en bon état de marche et celui de François brille entre tous. Repeint à « l'identique », restauré comme un monument de France, l'UNIQUE, le vélo de François mériterait tout un chapitre, quant à ses caractéristiques techniques et esthétiques. Ce qui est certain, c'est qu'il grimpe bien... le vélo de François.


Après avoir poussé les parisiens pour pouvoir fermer les portes des voitures et du camion (plus petit cette année), nous quittons la ville de Bordeaux pour respirer l'air de la campagne.

C'est parti, pas de temps à perdre, notre amie Anne-Marie donne les principales informations pour la journée et nous commençons par José Rodriguez Lalande, un viticulteur « chébran » qui travaille la vigne de façon moderne, tout est au cordeau, et la main d'oeuvre n'a qu'à bien se tenir. J'ai bien enregistré son pitch mais malheureusement trop loin de lui, nous n'entendons pas grand chose. Voir photo de l'article de journal le concernant. Il possède 55 Ha de vigne, des pieds plutôt espacés(Note du webmaster : je n'ai rien remarqué, il avait des pieds normaux José...) et nous raconte comment la machine remplace l'homme et travaille mieux pour ce qui est de la vendange. J'aimerais prendre le temps de déchiffrer son discours peu audible et ajouterai quelques lignes ultérieurement.

Ses vins étaient bons et l'accueil sympathique et efficace grâce aux enfants arrivés en renfort. Après quelques cht'ites côtes très faciles........... en camion, nous arrivons au restaurant.


On se jette sur son portable pour donner/avoir des nouvelles, Philippe en profite pour jouer les pompom girl avec le joli tablier de cuisine du château de Castres que l'on vient de visiter. Olivier réinvente le téléphone fixe à partir d'un téléphone portable accroché au bout d'un fil électrique . Bravo notre webmaster !

Le repas est bon et les parisiens qui ont déjeuné tôt sont affamés.

Petite balade de mise en jambes pour ce premier jour avec une arrivée tôt à l'hôtel.

Le petit hôtel les Feuilles d'Acanthe de Saint Macaire est accueillant avec son jacuzzi, dont je suis étonnée que personne n'ait eu l'envie de pousser son copain dans l'eau. (Dominique où es tu ?)

Ambiance plutôt Zen. Nous avons un peu de temps pour visiter ce très beau petit village typique et nous avons trouvé un autochtone qui nous a montré les caves sous la cité dans laquelle il y avait autrefois un genre de boîte de nuit, ambiance garantie. Une place entourée d'arcades et de maisons anciennes contribuent à nous projeter qq siècles en arrière.

Repas à l'hôtel dans une petite salle privative à côté du jacuzzi

Les cyclistes sont fatigués de cette première journée, mais Alain, notre vénéré Maître sait perpétuer la tradition du petit digestif du soir en petit comité. D'habitude Bernard de Monès s'y colle mais c'est mon Bernard qui a eu plaisir à discuter avec Alain et Jean-Pierre également.


Jeudi 9 mai : Circuit Mauriac


Nous partons de St Macaire après avoir fait le plein de nourriture pour le pique nique sur le petit marché du village où l'on se rend compte que les gens parlent « avé l'accent »

La météo ! Oui il faut en parler mais avec modération comme les dégustations.

Bon globalement ce n'était pas si mal avec des pulls et des Kways. Ceci dit la pluie a valu à François, Olivier et moi un long fou rire idiot qui fait mal aux mâchoires (zygomatiques pour les pros) et fait beaucoup de bien. En effet, lorsqu'Alain se prépare à affronter la pluie, c'est bien d'un combat dont il s'agit : il doit jongler avec la longueur de sa cape (d'où sortaient 2 petits mollets fragiles), et forcer la capuche à rentrer sous le casque. La tenue est dans une couleur assez improbable de vert grenouille (qui n'a pas encore connu le crapaud). Désolée Alain de me moquer gentiment, mais c'était irrésistible.

La pluie était attendue à 11h45 d'après Bernard et bien elle était au rendez vous à l'heure.

De la pluie, le jour du pique nique évidemment, mais au Domaine de Carbonnieu, on sait nous accueillir et le propriétaire qui ressemblait fort à Gilles Dreu (jeune) a mis à notre disposition, tables et chaises. Notre dégustation avant pique nique a été très appréciée. En effet les sauternes étaient excellents.

Notre repas englouti, nous voici repartis par la rive droite de la Garonne, par Cadillac. Je ne m'attarde pas sur le paysage car sous la pluie on ne voit finalement pas grand chose, regardant, que dis-je, admirant les cyclistes courageux, à l'abri dans le camion. Nous regardons « Bernard Doudou » dérailler, réparer avec une habitude certaine et repartir sans plus de questions.

Nous passons ensuite à Ste Croix du Mont et j'avais espéré faire une petite fugue (en mettant de côté quelques instants seulement l'esprit IVV) afin de voir les falaises de coquilles d'huitres, réputées dont une amie m'avait vanté le spectacle. Et bien que nenni, la pluie m'a découragée.

La dégustation au château Crabitan Bellevue a été écourtée et malheureusement il n'y a pas eu beaucoup d'achat car chacun pensait à revenir vite à l'hôtel afin de faire sécher les chaussettes et chaussures. A l'entrée de la propriété il y avait une volière avec des palombes bien sages.

Au diner une dégustation avec l'oenologue Philippe Dulong était prévue. La dégustation fut intéressante, bien qu'un peu longue. Nous avons ainsi appris à associer un vin avec un unique mets, cuisiné de différentes façons. On a pu ainsi passer d'un blanc au rouge avec du poisson, suivant qu'il était poché, en brochette etc. et les préférences étaient presque aussi variées que le nombre de participants.

Deuxième nuit dans le même hôtel, c'était bien agréable, merci aux organisateurs de penser à notre confort.


Vendredi 10 Mai : Circuit Toulouse-Lautrec

Départ de Saint Macaire avec la traversée de l'Entre Deux Mers, jusqu'à st Sulpice de Faleyrans sur les terres duchâteau de Malromé, qui a appartenu à la Comtesse Adèle, mère de Toulouse Lautrec.

Dégustation au château Thieuley à La Sauve. La jeune femme qui nous reçoit est charmante (Note du webmaster : Et apparemment ceinture noire de Karaté !) et le château est très beau. Après quelques explications directement dans la vigne, nous entrons dans une grande salle de dégustation très design jouxtant la cave séparée par des vitres. Le soleil est de retour bien que le matin les températures ne dépassent guère 6 à 7 degrés.

Les vins sont bons.

Olivier se moque de mon pantalon à fleurs et pense que je suis partie avec la tapisserie. :-)(Note du webmaster : je vous laisse en juger...)

Nous arrivons ensuite au restaurant de l'Abbaye de la Sauve. Philippe est en méditation devant le monument aux morts , voir photo Le restaurant de l'Abbaye est très bon et le confit remplace le poisson si coté dans cette région.

La visite de l'abbaye était guidée et c'était bien utile car il ne reste plus grand chose si ce ne sont ces colonnes dont les chapiteaux décorés ont eu de quoi, non pas nous tenir en haleine car certains dormaient, (j'ai les noms et les photos), mais nous tenir la tête en arrière afin de suivre les commentaires du guide bien mignon (pour une fois que les filles ont pu se rincer l'oeil). Il y avait également une petite tour dont la vue imprenable nous consolait de l'effort fourni pour monter les escaliers.

Le soleil a eu raison des cyclistes qui voulaient profiter de cette chaleur soudaine et la dégustation qui devait suivre fut annulée à l'unanimité et sans regret.


Le soir nous arrivons à l'IBIS (qui n'a plus le droit de donner de petites serviettes, sniff). Le temps d'une douche et nous repartons à Libourne pour un petit tour en ville avant un excellent dîner au restaurant très coté « chez Servais ». Grande classe et repas raffiné. Alain (eh oui encore) est pris en photo en train de parler aux ouies des poissons du grand aquarium.


Samedi 11 mai : Circuit des Tertres


Ce jour là, Sylvie et Bernard ne prendront pas le départ, ils abandonnent le groupe pour une visite familiale à Bordeaux.

Les IVV partent de Saint Emilion en direction de Saint Emilion ! Autrement dit ils tournent en rond, circulez, il n'y a rien à raconter !!!

Mais non bien au contraire ils sont tous heureux de ne pas avoir à faire, défaire, refaire les sacs. 2 nuits dans le même hôtel, c'est le pied (merci les 2 Jorets).

Ah oui Olivier se moque de mon pantacourt à rayure et m'accuse d'être partie avec la toile de matelas du lit. N'est il pas observateur ce garçon et je dirais même plus un peu moqueur!!

Le temps est plutôt clair ce matin et l'humeur badine. Les accompagnatrices confient le groupe à Jean Claude, qui est devenu un vrai pro de directeur du groupe, et partent faire l'ouverture de Leclerc. Nous ne sommes pas les seules, des personnes vieilles, âgées, ou du 3e âge (rayer les mentions inutiles) sont déjà en attente. On dort peu à cet âge ? On a peur des queues ? On a la bonne cuisine maison à faire mijoter toute la matinée ? Bref nous nous sentons plutôt jeunes parmi « les pressés du petit matin » (à la sauce Brel). Nous faisons provisions de pain, melon, jambon, fromage et nous voilà parties pour voir le château de Pressac (fin de la guerre de 100 ans), pas facile à photographier avec le grand virage dangereux.

Une course de côte nous a légèrement déroutés mais il en faut plus pour nous empêcher d'aller à une dégustation et nous soulevons les barrières pour y arriver. Nous changeons de vins et nos palais ont un don particulier pour s'adapter aux différents vins dégustés.

Puis nous voici au château Mayne Blanc. AH le château Mayne Blanc et son propriétaire qui a mis le feu au coeur de Véronique jusqu'au moment où, scotchée, elle a vu la photo de Madame Mayne Blanc super sexy dans des positions alléchantes ou plutôt assoiffantes ! Les vins étaient bons et dans nos prix aussi nous avons fait une grosse commande. Le propriétaire si sympathique nous a fait kdo de cartons de vins pour le pique nique qui va suivre.


LE PIQUE NIQUE. Où ? A Néac, oui mais Où ? Au stade de foot ou au cimetière. Pluie ou pas pluie ? Le groupe est partagé et finalement le groupe a « tranché » pour le cimetière plus calme (forcément) avec des tables de pique nique et de beaux arbres dont nous n'avons pas le nom précis. C'est ici que Véronique dont le sens commercial est inégalable a négocié à des touristes belges, sympas et « argentés » une bouteille offerte d'une valeur de 5 euros, revendue 20. Mais rassurez vous c'était pour la bonne cause et la participations aux KDO communs.

Après être passés devant de beaux châteaux nous allons vite à l'hôtel pour nous changer et être tous beaux et élégants pour la visites de l'église monolithique de Saint Emilion. Cette église toute en démesure m'interroge sur les croyances des hommes...

Après la visite il y a eu un autre pèlerinage, 19 ans après, dans la même cour du bar à vins "l'envers du décors",nous avons fait une photo commémorative du passage d'IVV dans le coin. Alain, toujours généreux, a tenu à arroser ce souvenir.

Le dernier dîner IVV est toujours un peu triste, entre joie de rentrer chez soi et tristesse de quitter les copains et cette parenthèse annuelle entre « potes ».

Dernier dîner à l'auberge " le vieux presbytère" à Montagne, les tables sont installées en carré dans la salle réservée à l'étage. La serveuse toute ronde est très serviable et souriante. Le repas est bon. Les discussions fusent sur l'accueil de nouveaux cyclos, qui soient à la fois bons pédaleurs et esprit IVV. Philippe semble avoir quelqu'un à proposer. Pas trop jeune non plus car on ne voudrait pas qu'il ait du mal à suivre dans les descentes (de vin).

Nous ne savons pas où, mais savons quand nous irons au prochain we de l'ascension 2014. c'est un début...



Dimanche 12 mai : circuit des Gabares


Nous faisons nos bagages une dernière fois et partons pour une nouvelle dégustation au château Haut Surget. C'est un de mes châteaux préférés car l'accueil se fait directement dans la maison avec une grande pièce meublée à l'ancienne et très chaleureuse. Une paroi vitrée (ça devient la mode) sépare la pièce de la cave dans laquelle les tonneaux sont magnifiquement alignés et installés de façon à pouvoir les tourner sur eux mêmes. Mais tout est sous-traité et le modernisme joue à plein et c'est un peu dommage. Les vins étaient bons sans plus (avis subjectif évidemment). Ils louent même une table vibrante qui en plus d'un système optique permet de faire du tri grain par grain.

Une table vibrante oh oui c'est bon ! mais le prix de + de 2000 euros la journée peut vous faire hésiter à vibrer et à reprendre le tri grappe par grappe à la main, non ?

Bref nous repartons pour notre dernier déjeuner, au "Marronnier" à Montagne, celui de la douloureuse, parce qu'il faut payer toutes nos folies, mais cette année sera plutôt moins onéreuse que d'habitude, ouffff.


Bilan 2013

Au final notre petit groupe vieillit bien, tranquillement, tous en même temps. Nos hommes se sont adaptés aux petites trousses, longtemps réservées aux femmes, dans lesquelles ils rangent sagement leurs petites gélules colorées aux formes variées. Hormis cette petite coquetterie, ils ne changent pas et se portent formidablement bien. Les filles pédalent formidablement bien et restent très féminine une fois le cuissard retiré.

Il n'est pas dans la tradition de parler dans le compte rendu de la vie en dehors du vélo, mais sans plomber l'ambiance IVV, il me semble utile de laisser une trace de cette année de crise difficile pour beaucoup de gens et d'avoir une pensée toute particulière pour la Syrie que certains d'entre nous connaissent bien et que l'on regarde, impuissants, se détruire sous nos yeux.


Bises

Renée