Compte rendu de la balade IVV 2017 
IVV au pays des étangs

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L'album photos des Labour

 

JLMPour ce compte-rendu, je me suis dit que la région que nous avons traversée ayant donné au moins quatre auteurs compositeurs à la chanson française, ce serait bien dommage de ne pas les associer à notre balade.

Voici donc le premier compte-rendu
partiellement chantable d’IVV.

 
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Le Road-Book

Les cartes

 

1er jour : Jeudi 1er Juin 2017

Cette année notre départ est décalé d’une journée et notre aventure cyclo-oeno (plus ou moins) logique commence un jeudi. La veille, Gérard et moi avons amené la camionnette de service de Paris à Saint-Siffret où nous avons retrouvé Catherine,  Jean-Pierre et Alain qui nous attendaient à la grille (non, pas à la porte du garage) et avaient préparé (surtout Catherine) un dîner de gala pour célébrer cette nouvelle édition IVV au Pays des Etangs.
Jeudi matin, notre arrivée en retard à la gare routière ne manque pas d’être remarquée. Faut dire qu’elle n’est pas facile d’accès cette gare et donc nous arrivons avec pas mal de minutes de retard. Mais, bref, le plaisir de retrouver tout le monde fait vite oublier l’incident.
Mais surprise, Thierry reste en jeans, que se passe-t-il ? Thierry ne roule pas ?
Comment cela ? On s’interroge :

(Sur l’air de « Que reste-t-il de nos amours » de Charles Trenet)

Mais qu’arrive-t-il à not Labour ?
Mais qu’arrive-t-il en ce beau jour 
Devant la gare, la gare routière
de Nîmes ?
Qu’arrive-t-il au rendez-vous
Du mois de mai et de nos biclous?
Une impression qui tout à coup nous mine.

Plaisirs d’été, cheveux au vent
Les uns derrière, les avions d’vant
Que t’arrive-t-il ce matin-là ?
Thierry, dis-moi.

Rien de grave nous assure notre cher camarade, un contretemps, une bricole. D’ailleurs, cet après-midi, il remonte en selle.
Photo de départ traditionnelle. Départ tranquille. Philippe ouvre la marche et nous guide pour sortir de l’agglomération. François, derrière, assure le coup.
Sortir de Nîmes ! Oh pétard, quelle affaire. Disons-la  la manière de Jean Ferrat (sur l’air de « La Montagne »)

On quitte un à un le parvis
Pour s’en aller voir le pays
Loin de Paris où on bossait

Depuis longtemps on en rêvait
Du Lang’doc et de ses secrets
De la grenache et du syrah
Bien sûr, ça n'était pas original
Et on s'essuyait machinal
D'un revers de manche les lèvres

Ce matin-là on y pensait
Le piquepoule au bout du bras
Déjà donnait un peu la fièvre.


Pourtant que la banlieue est moche
Comment peut-on s'imaginer
Avec dix ronds-points dans la poche
Qu’une balade a commencé ?

On quitte un à un le parvis
Pour pédaler rien qu’entre amis
Loin des humeurs de la télé
Depuis longtemps, on en rêvait
Des petits crus, des caves fraiches
Des bons restos : on a la pêche.

Pourtant, que la banlieue est moche
Comment peut-on s'imaginer
Avec dix ronds-points dans la poche
Qu’une balade a commencé ?

 

Enfin nous sommes sauvés par une piste cyclable, la piste cyclable repérée et attendue par nos organisateurs, comme nous, soulagés.

Nous arrivons chez Massereau pour une première dégustation. Le principe de Massereau, c’est cépage locaux et méthode bourguignonne. L’accueil est très sympa ; la dégustation fait oublier le paysage péri-urbain de la bonne ville de Nîmes.

Le déjeuner est déplacé in extremis du bord de la rivière vers un endroit plus abrité pour cause d’orage menaçant. Au menu, salade de lardons, cuisses de poulet, tarte au citron.
L’orage semble être passé on reprend la route. Tiens, des travaux.  On finit par passer entre la pelleteuse, le trottoir et la pelle amusée d’un ouvrier courageux.
Nous progressons dans un paysage de collines pour atteindre le plat paysage de la Camargue.

Tentons d’exprimer ce moment avec Georges Brassens (sur l’air de « Heureux qui, comme Ulysse»)

Heureux qui comme Ulysse
A fait un beau voyage.

Heureux qui comme Ulysse
A vu cent paysages

Et puis a retrouvé
Après maintes randonnées
Un pays plat où pédaler

Par un petit matin d'été
Quand le soleil vous chante au cœur
Qu'elle est belle la liberté, la liberté

Quand on est mieux ici qu'ailleurs
Quand les amis font le bonheur
Qu'elle est belle la liberté, la liberté

Avec le soleil et le vent
Avec la pluie et le beau temps
On roulait bien content
Nos vélos, la Camargue et nous
Nos vélos, la Camargue et nous

Heureux qui comme Ulysse
A fait un beau voyage
Heureux qui comme Ulysse
A vu cent paysages

Et puis a retrouvé
Après maintes traversées
Un pays plat où pédaler

Par un joli matin d'été
Quand le soleil vous chante au cœur
Qu'elle est belle la liberté, la liberté

Quand c'en est fini de l’étape
Quand vient le p’tit verre qu’on attrape
Qu'elle est belle la liberté, la liberté

Battus de soleil et de vent
Perdus au milieu des étangs
On roulait bien contents
Nos vélos, la Camargue et nous
Nos vélos, la Camargue et nous...

Et puis, patatras, une chute alors qu’on traverse un passage à niveau les uns après les autres.
C’est Bernard, quel Bernard ? Communal ? Non, Galdin. Pas de bol ! On s’interroge. Que s’est-il passé Est-ce grave ?
Il se trouve que Bernard n’a pas eu de chance sur ce coup car il s’était fait voler son vélo la veille du départ. Thierry lui avait, c’est sympa, proposé de prendre son « mulet » à la place.
Bernard a l’air de souffrir. On soupçonne une côte cassée.
Voyons ce qu’aurait pu dire Bobby Lapointe de cette affaire (sur l'air de "t'as pas tout dit").

 

Thierry !
T’as pas, t’as pas tout dit
T’as pas tout dit à son doudou
T’as tes doutes mais t’as pas tout dit
Et qui c’est qui a mal au dos : lui
T’as pas, t’as pas tout dit
T’as pas tout dit à son doudou
T’as tes doutes mais t’y dis pas tout
Et c’est lui qui a mal au dos.

S’est cassé une côte sur un nid de poule
T’as prété l’mulet comme un bon copain
Qui s’soucie de tout en échange de rien
Et c’est pas de bol
Hein !
L’a pas fait esprès, et ça fout les boules
Mais seulement voilà, l’mulet est têtu
Y fait qu’à sa têt’, l’a fait un écart
Et c’est pas de bol
Hein !
Et voilà notre ami par terre
Il a dit qu’il refuse le brancard
Et que ça ira
Bon !

T’as pas, t’a pas tout dit
T’as pas tout dit à son doudou
Tu t’en doutes mais t’y dis pas tout
Et c’est lui qui a mal au dos.

 

Une côte cassée ? C’est bien possible car Bernard souffre en remontant sur son vélo.
Oui, mais tout de même, mon vieux Bobby, t’exagères. C’est pas la faute de Thierry. D’ailleurs, Thierry, on lui doit tant…


(Sur l’air de « Que serais-je sans toi » de Jean Ferrat, d’après un poème d’Aragon)

Que serions-nous sans lui qui vient à not rencontre
Que serions-nous sans lui chaq’ fois qu’y a un pépin
A cette heure arrêtés au bord’ de not chemin
Que ferait-on sans lui, regarder notre montre ?

On a appris de lui sur les choses mécaniques
Et on voit désormais le monde à sa façon
On compte bien sur lui pour réparer not vélo
Ou pour lire sur la carte la route que nous faisons
Comme au passant qui chante on reprend sa chanson
On a appris de lui beaucoup de belles leçons

Que serions-nous sans lui qui vient à not rencontre
Que serions-nous sans lui chaq’ fois qu’y a un pépin
A cette heure arrêtés au bord’ de not chemin
Que ferait-on sans lui, regarder notre montre ?

 

On s’accroche courageusement. Au loin, un château d’eau sur une colline annonce la dégustation n°2 : Serge (ou Thierry) Baret un vigneron au parler gardois : souvenez-vous. Une voix grave, caverneuse, un débit ultra-rapide, des syllabes avalées par dizaines. Une merveille ! Quel plaisir, Eric nous a rejoint pour le coup ainsi que les Hosxe et Alain.
On déguste des Costières de Nîmes, des abricots du verger voisin et de l’eau – oui, il fait chaud !!!
Evid’ment, faut repartir, à ‘ment donné. On y va.
Changement de paysage : la Camargue apparaît peu à peu dans son originalité. Canaux, oiseaux, roseaux, chevaux, bateaux. Que d’eau ! J’accompagne Bernard le courageux du jour. Il ne se plaint pas. Il est en train de gagner toute la sympathie dont IVV est capable, c’est à dire beaucoup.
Visite de la tour Carbonnière, une bâtisse médiévale construite pour contrôler l’entrée d’Aigues-Mortes. Du haut, on voit les étangs, les canaux, les flamands et les chevaux… Photos.

On arrive au bout d’une longue ligne droite à l’hôtel médiéval. Je m’attendais à des gros murs de pierre, une grosse cheminée et des escaliers en colimaçon. Perdu.
On s’installe pour notre première nuit.
On part à pied vers le restau « chez Coco ». On passe l’entrée de la fortification médiévale, vraiment médiévale. Coco est là. Enfin, j’imagine. Une femme blonde et frisée, une bonne soixantaine. Elle orchestre le dîner avec énergie et brio. Saucisson de taureau. Amandes salées. Un gris de gris des sables pour commencer. Un rouge des costières de Nîmes pour suivre. Commentaire entendu « on en a dégusté de meilleurs ». Et puis, entrecôte de taureau ou gardianne une spécialité locale avec du riz.. de Camargue.
Ce repas vaut bien après tout une chanson :

Chez Coco

(Sur l’air d’Un jardin extraordinaire de Charles Trenet)

C’est un resto extraordinaire
Y a une terrasse ou s’désaltérer
On vous sert du vin
Vous bouger pas l’derrière
Si vous voulez d’leau,
Il suffit de l’demander

Y a une patronne extraordinaire
Ils l’appellent Coco, el’ s’laisse pas s’couer
Au milieu d’la rue
Elle détaille le menu
En disant : bienv’nue
R’gretterez pas d’être venus

Dans ce restau extraordinaire
On mange du taureau, même à l’apéro
En saucisson, oui mais pas trop sec
Ou bien alors en steak
Tant pis si c’est sanguinaire.

Il fallait bien trouver dans cette ville médiévale
Un gentil coin coquet pour restaurer tout l’monde
Faire tourner le commerce, oublier les pédales
La selle et le derrière dans une rue d’la cité.

Oui car, oui car…

Suffit pas pour ça d’un peu d’imagination.
Suffit pas pour ça d’un peu d’imagination.

Retour à pied nocturne vers l’hôtel en longeant un canal. Dépaysant.
Dormir, enfin ! Mais avant, il faut recharger les batteries.

2° jour :Vendredi 2 Juin 2017

Déjeuner 7h30
Olivier fait une offre exceptionnelle à IVV. Bernard Galdin annonce qu’il ne pourra pas pédaler.
Incident au départ de l’hôtel médiéval. Le pneu arrière du vélo de Gérard est ouvert sur près de 10 centimètres. Réparation rapide sous l’autorité de Thierry.

Chanson pour le vélo de Gérard
(Sur l’air de Quand notre cœur fait boum de Charles Trenet)

Les chaussures font clic-clac-clic-clic
Les drisses des mats pic-pac-pic-pic
Glou-glou-glou font les bidons
Toutes les sonnettes dring-dring-drong, mais boum

Si votre pneu fait boum
Tout avec lui fait boum
Et attention la gamelle

Boum
Il explos’ votre oreille
Vot’ pneu qui fait ce boum
Et qui vous met la pagaïe.

Faut le changer sans tarder et la roue mise à nu r’mise à neuf va renaître
Y a du boulot et y a des mains tendues, sur la jante un pneu neuf va paraître

Boum
On l’a fait taire ce boum

Car si ton pneu fait boum
Alors toi tu fais boum-boum

Les gens dans la rue font ho-ho
La voiture derrière fait tu-ut
La vieille mob gonflée fait vram-vram-vram
Et les tongues aux pieds font flic-flic-flac,

Mais

Vroum
Quand IVV fait vroum
Tout avec nous fait vroum

Philippe fait vroum, l’air très sage
Vrou-ou-oum
Vroum
François qui suit fait vroum
Et tout’ la file fait vroum
La tête dans les nuages.

 

On part avec un peu de retard. Nous sommes maintenant 11 cyclistes pédalant.
Petit tour de la fortification d’Aigues-mortes. Spectaculaire. On a un échantillon du savoir faire remarquable de la France pour la construction de murs que Donald Trump doit nous envier

Les pistes cyclables s’enchainent. Paysages de la Camargue superbes. Ici et là des Flamants roses, des étangs, des digues, des canaux.
Traversée de la Grande Motte. Mémorable !

Chanson pour la Grande-Motte
(Sur l’air de Y a d’la joie de Charles Trenet)

La Grande Motte, bonjour bonjour les pyramides
La Grande Motte, dans le ciel en guise de toits
La grande Motte, y a du soleil rien n’est humide
La Grande Motte, partout La Grande Motte

Aujourd’hui, on s’fait la Grande Motte à vélo
C’est l’parcours qui devient n’importe quoi
C’est l’parcours, bonjour, bonjour les p’tits bateaux
La grande Motte, partout la Grande Motte

On passe dans le port, les badauds étonnés
Regardent passer des vélos le train gai
On voit une mouette qui s'envole là-bas
Comme un ange blanc qui surveille ces gens-là


Miracle sans nom, à la sortie du port
On passe sous un pont et puis dans un tunnel
Grisés de soleil, de nuages et de vent
On roule comme on peut, on roule à cinq à l’heure

La Grande Motte. C’est IVV qui se ballade
Sur l’marché, on croise des cabas étonnés
Qui se disent « c’est pas possible, y sont malades !
Non, c’est juste une bande de copains"

La Grande Motte! François, Philippe sont en quête
D’la sortie et disent d’un air très doux, très doux
"Et voilà, pour aujourd'hui fini la fête
Ce s’ra tout, ami(e)s, ce s’ra tout.


Et voilà qu'soudain on s’retrouve sur une piste
Etroite mais cyclable sous le ciel bleu

Il faut pédaler, se bouger, et sentir
Le soleil et l’vent : il n’y a plus rien à dire.

La Grande Motte, ciao, ciao les pyramides
La Grande Motte, dans le ciel en guise de toits
La grande Motte, y a du soleil, rien n’est humide
La Grande Motte, ciao La Grande Motte.


Et puis on enchaine jusqu’à Vic la Gardiole. Crevaison de Thierry. Je l’attends.
Déjeuner sympa dans un cadre superbe : salades abondantes ou bien crêpes bien garnies.

Départ à 14h00 sous un soleil de feu. On enchaine à nouveau les pistes cyclables. Très beau passage jusque Frontignan. Longue montée jusque Ballaruc puis, Ballaruc le Vieux. Nouvelles pistes cyclables. Le soleil cogne. Derrière, on s’accroche.
Arrivée au domaine Belle Mare. Dégustation de vins plutôt sympa et pas chers. On note la rédaction poétique du roadbook.
Alain, Jean-Pierre et Catherine nous quittent tout de suite après la dégustation. Reste 2 kms jusque Mèze. Arrivée à l’hôtel. Distribution des chambres.
Nous sommes plusieurs à découvrir nos coups de soleil.
Demain météo pluvieuse.
dîner remarquable à L’Oscarine sur le port de Mèze. Plats commandés à l’avance. On évoque l’avenir d’IVV. Quelques idées se font jour (boite à idées, séjour dans un même hôtel avec des activités plus variées…)
Retour à pied à l’hôtel. On note un détail remarquable : des porte-manteaux dans les rues pour y accrocher les sacs poubelles hors de portée des prédateurs éventuels.

Chanson pour Mèze
(Sur l’air de Lumière Tango de Bobby Lapointe)

Ta Da Ta Ta (plusieurs fois)
Ta Da
Ma qué c’est oun porte-manteau
Vissé là-haut au mour vieilli
Ma c’est quoi sé porte-manteau ?
Yo crois bien que yé compris
(Si si si si)

Yo distingu’ oun sac poubella
Suspendu comme oune saucisse
A un mètre nonante-sisse
Sur lé mour dans la ruella
 (Ha ha ha ha)

C’est pour pas qu’ les chiens qui passent
Dans la ruelle flairent un bonheur
Après faut tout qu’on ramasse
Même si ça sent pas la fleur

La la la c’est indolore
La la la mais quel décor
La la la quelle bonne idée
La la la faut la brev’ter
(Deux fois)

Si es que yo lo digo
Lo repetira usted
Pero si no lo digo
No se le repetira

Y si no lo digo yo
Ninguno podra oir
Y si no lo puede oir
Nose le repetira

Oui da, oui da, da, da

Bonne nuit les petits.

3° jour Samedi 3 Juin 2017

Départ de Mèze à l’heure sans Bernard qui, de nouveau, doit renoncer à participer. On file vers l’ouest. Soleil plus ou moins caché par les nuages. Il apparaitra plus tard dans la matinée. On roule bien, notamment le long du canal du midi et de l’Hérault. Visite des ouvrages à la croisée du Libron et du canal du midi. On couvre environ 40 km.
Déjeuner à Sérignan à une terrasse ombrée et très sympathique. Les serveuses et les serveurs ont revêtu des costumes de BD : ici, c’est la journée de la BD comme à Angoulême mais en plus petit. Entrée salade et sauté de veau avec une sauce genre potion magique (poivrons, piment d’espélette ?...) Salade de fruits et café.
Les vélos plus ou moins bien garés agacent la propriétaire qui suggère une petite modif…
On repart sans Anne-Marie qui nous fait une IVV (interruption volontaire de vélo). Encore 40 km. On franchit l’Aude sur une belle passerelle.
Il fait chaud. C’est orageux.
Arrivée au domaine Rouquette à Marseillan. Longue dégustation. Mme Boscary nous propose, entre-autres, des vins excellents à 40 et 60 euros au noms recherchés comme « Absolu ». Wow ! Son mari est tout à fait serviable et sympa. Alors que l’orage éclate, il s’organise pour qu’on puisse mettre nos vélos à l’abri. Il pleut trop pour qu’on reparte à l’hôtel. Attente. On finit par partir en profitant d’un début d’éclaircie. Crevaison. Entraide. Course-poursuite. La météo joue un rôle essentiel dans nos ballades. Elle assèche, elle trempe, elle soude.

Des copains d’abord
(Sur l’air des Copains d’abord de George Brassens)

Non ce n’était pas le p’loton du Tour de France ces gaillards
Qu’on se le dise jusqu’en Andorre, dise jusqu’en Andorre
Y pédalaient en père peinard
Sur les p’tites routes, sous le cagnard
La pluie ou bien dans le brouillard, des copains d’abord

C’est bibemus c’est pas du thé, c’est tivévé, pas l’tégévé
N’en déplaise aux fadas du sport, aux fadas du sport.
Ses roule-tranquille ou ses avions
Roulaient pas pour un médaillon
Rentraient plus tôt, rentraient plus tard, des copains d’abord

C’était pas des anges non plus
Penchaient fort pour les bons vieux crus
Mais ils s’aimaient bien les seniors, bien les seniors
Jean-Pierre, Jacques et compagnie,
Ils aimaient les Côte-Rotie
Les Côtes de Bourg et de Brouilly, des copains d’abord

Quelqu’un crevait, c’était pas rare,
On réparait, on attendait
Le bon Thierry, toujours très fort, oui, toujours très fort
Ne laissait personne en détresse,
Un pneu crevé et mal aux fesses
Solide comme un château-fort, un copain d’abord.

Au rendez-vous de l’Ascension,

Il y avait peu d’abstentions
Quand l'un d'entre eux était à court, il manquait un tour
Oui mais toujours, il le savait,
Sa place, on la lui gardait
Le coup d’après, coquin de sort, on le retrouvait


Leurs vélos ont roulé beaucoup

Et la ballade a tenu l’coup
Ils n’ont jamais connu l’remord, mais connu l’remord
Pédalaient en père peinard
Sur les p’tites routes, sous le cagnard
La pluie ou bien dans le brouillard, des copains d’abord

 

 

Arrivée à l’hôtel Best Western. Ouf !
Dîner dans un restaurant très proche à l’enseigne Casino. On est rejoints par Anne et Claudie. Au menu, salade de chèvre chaud sauf Gérard et je ne sais plus qui. Suprême de volaille et tarte aux pommes. Délire sur Saint-Guidon et Synthol, patrons possibles des cyclistes.

Après le dîner, en secret, Jean-Claude me montre sa composition, un équivalent du bouclier de Brennus. Une surprise pour le lendemain.

4° jour Dimanche 4 juin 2017

Petit déjeuner à l’hôtel Best Western.
Petit tour de Gruissan. On passe devant la maison d’Anne et François. Puis direction La Clape
22 km jusqu’au mas Soleilla, juste au sommet d’une côte de 4 km. Le vent dans le nez, on peine tous. Mes photos à mi-pente sont ratées (soleil de face). C’était bien la peine de sprinter pour se placer !
Mas Soleilla : M. Wildbolz (un suisse allemand) nous attend. Des vins bons mais chers. Je devrais plutôt dire : chers mais bons.
Descente sur Vinassan. Nous déjeunons dans une pizzéria de taille impressionnante, à une gigantesque terrasse où on peut compter plus de 300 tables. Le travail des serveurs est impressionnant. Le patron n’a même pas l’air stressé.
Il reste encore plus de 50 km à faire dont 14 kms le long d’un canal sur un chemin de halage non asphalté. Nous glissons entre deux étangs. Le paysage est magnifique. Deuxième dégustation dans l’AOP Fitou : un couple très sympa nous accueille. « Ils se la pètent pas » me glisse Véronique à l’oreille : c’est exactement ça.). On a tous envie de leur faire plaisir.
Reste 7 km jusqu’à l’hôtel. On ne traine pas. Quelques gouttes commencent à tomber. Arrivée à l’hôtel, un vieil hôtel façon années 50. Chambres single et dîner excellent. Discours : JL, réponse de F et Ph, intervention de Christine. Remise des cadeaux. Intervention de Thierry. Intervention de Jean-Claude. Café/tilleuls. Dodo.
Que retenir de cette soirée. Deux choses sans doute : d’abord l’hommage à nos accompagnatrices, Christine et Renée qui cette année en particulier on été à la peine pour suivre notre groupe par la route quand nous empruntions les plus belles pistes cyclables.
J’ai envie de reprendre cet hommage à la manière de Bobby Lapointe :

Hommage à Christine et Renée
(Sur l’air de Ça va ça vient)

V’z’êtes plus sympa que jamais,
Loin devant,
Loin derrière, ou sur l’côté
De la route
Vous avez toujours aidé
Le peloton qui roulait
Sans souci traçant sa route.

Ca va, ça vient

Vous jouez les Saint-Bernard
Sans retard
Vous signalez les changements
Au moment
Où il faut pas les rater
En souriant
V’z’êtes plus sympa que jamais,
Loin devant.

Le copain qui a chuté
Sur l’gravier
Dans vot’voiture vous l’avez
Requinqué
Grâce à vous dans nos ballades
Personne n’est resté en rade
Esseulé au bord du ch’min

Ça va ça vient

Vous avez pour l’assoiffé(e)
De la flotte
Des biscuits pour qui a faim
Saperlotte
Vous gérez l’épicerie
D’ivévé
Depuis que l’on vous connait
En souriant

Nous ça nous rend plus vaillants
Et plus forts
Des fois même on s’rend pas compte
Du trésor
Du trésor qu’on a pas honte
D’profiter à tout moment
Comme des enfants d’la maman

Ça va ça vient

Vous avez tel’ment donné
De bonheur
Pour vous l’dire on se r’tenait
La pudeur
Mais votre aide c'était payant
Un trésor
Ça nous rendait plus vaillant
Et encore

Z’êtes plus sympas que jamais
Près de nous
D’vant, derrière ou sur l’côté
De la route
Z’êtes toujours tout près de nous
Z’êtes nos anges de la route
Z’êtes là pour les copains

Ça va ça vient

Voilà il faut bien le dire
Ivévé
Sans vous ne peut exister
Faut l’écrire
Il n’aurait pas la chaleur
Qu’on connait
Z’êtes plus sympas que jamais
En couleur.



Ensuite, vient cette proposition de Thierry : organiser désormais nos ballades selon un cahier des charges nouveau qui introduise certains changements. La proposition est bienvenue. Jean-Claude remet à Thierry,  avec humour et un certain sens politique du moment, un petit objet de sa composition qui symbolise IVV et qui est destiné à être remis à l’organisateur de la prochaine sortie. Tout le monde est très heureux. Rien n’est fini.

Bonne nuit !

Cinquième et dernier jour Lundi 5 juin 2017

Petit déjeuner à l’hôtel de la Côte Rêvée à Leucate. Il fait frais et il y a du vent. Tout le monde a mis son coupe-vent pour cette dernière étape de. Départ en longeant la plage et la mer. Succession de pistes. Ponts et passerelles en grand nombre. Le soleil finit par percer et nous réchauffe. Arrêts pipi. Arrivée au Mas Baux à Rivesaltes ; un berger briard tondu nous accueille en souriant presque. Accueil sympa dans une cour ombragée avec un bassin et des poissons. C’est calme et ensoleillé. Après la dégustation, course folle vers Perpignan. Crevaison de Jean-Claude dans le dernier kilomètre avant la gare.
Renée n’ose pas descendre dans le parking. Je prends le volant. On finit par arriver au 2° sous-sol. Rush pour mettre les vélos dans leur housse. Je n’ai pas le temps de me changer. Thierry est resté en cycliste : il a prévu une ballade l’après-midi.
Déjeuner sous les arbres à la Guinguette du Jean. Tapas et gambas ou bien magret (canard, c’est pareil) Quelqu’un remarque qu’on boit beaucoup plus d’eau et beaucoup moins de vin qu’il y a quelques années.
Comptes et chèques. Les chefs finissent leur travail fastidieux. On sort les chéquiers. Séparation. On file chacun de son côté ou presque, les uns vers la gare, les autres vers le parking.
Je me lance dans l’aventure du retour seul au volant de notre camionnette de location.

Je repense à IVV, à l’Ascension. Il suffit de passer le pont, IVV c’est à l’Ascension. Enfin c’était. Une suite s’esquisse. A bientôt.

(Sur l’air de Il suffit de passer le pont  de Georges Brassens)

IVV, c’est à l’Ascension
C'est tout de suite l'aventure
Laisse-moi tenir mon guidon
Je m'emmèn' visiter la nature

L’ asphalte chante et mes rayons brillent

Oublions les plis de nos brioches
Et, légers comme des cabris
Roulons ignorants des sacoches

Ding din don ! les matines sonnent
En l'honneur de notre bonheur
Ding din don ! faut l'dire à personne
On n’est pas vraiment des baroudeurs

Laisse-moi tenir mon guidon
Allons, guilleret, guillerette
IVV c’est à l’Ascension

Et c'est le royaum' des fleurettes
Entre tous les crus que voici
Je devin' celui que tu veux boire
C'est pas l’Postillon, Dieu merci
Ni l'coca, mais la grenache noire

J’en bois un, il sort d’la bouteille
Il est en velours comm' mes roues
Il coule bien et il est à l’œil    

Je l’aime bien comme Pescarou

Il suffit que le nez soit bon
C'est tout de suite la tarantelle
Laisse-moi tenir mon ballon
S’ra très bien sur des tagliatelles
J'prends le temps de le déguster

L’ira pas avec la salade

Lors, amis, sans exagérer
Faisons mille et une ballades
Mon pied pousse et pousse la pédale

Si ma selle souffre ce pendant
Je crie pas comme un gros Vandale
Je l’oublie juste en dégustant

On n'a plus rien à se cacher
On peut trinquer comme bon nous semble
Et tant mieux si c'est un péché
Nous irons en enfer ensemble
IVV c’est à l’Ascension

Laisse-moi tenir mon guidon
IVV c’est à l’Ascension
Laisse-moi tenir mon guidon