Cette année encore , Renée récidive et non contente d'être une accompagnatrice émérite, elle a accepté à nouveau de réaliser le compte rendu de la balade.
Que grâce lui soit rendue.
Bernard grace à son appareil numérique assure avec talent
la couverture photographique du périple.

Vous connaissez désormais le principe : les mots en bleu sont des liens vers les illustrations photographiques. Les imagettes également.

Sans plus attendre, laissons la parole à Renée.

 

Pour mieux comprendre ce qu'est l'esprit IVV il faut parler DU CHEF, différent chaque année, mais plus exceptionnel encore chaque année (où s'arrêteront ils ??) , toujours omniprésent (sauf dans certaines côtes) et dont l'influence sur le groupe est certaine. LE CHEF 2000 est OLIVIER, c'est c'la, celui là même qui a créé ce site merveilleux, grâce auquel vous allez pouvoir vivre ce périple " De Gascogne en Béarn " dont nous sommes tous fiers.

Voici un petit paragraphe à la gloire des deux cyclistes femmes, Nadine et Véronique (maman depuis 9 mois) qui ont un courage exemplaire. Nadine plus entraînée n'a pas mis pied à terre, contrairement à certains dont je tairai les noms.

Enfin, gardez en mémoire que les épisodes importants de ce circuit sont les repas et les dégustations, le vélo n'étant qu'un prétexte !!! vous retrouverez les détails du circuit dans la magnifique brochure faite par LE CHEF qui avait juste oublié de préciser que c'était très, mais alors très vallonné.

 

Premier jour : de Pau à Vic en Bigorre -

13 cyclistes dans l'avion, nous partîmes heureux et par un prompt renfort nous fûmes 22 à démarrer le circuit à Pau : les automobilistes nous ayant rejoint. Comme chaque année Philippe se change sans complexe devant l'aéroport et les voilà prêts pour la photo du départ . Il n'a pas fallu moins de 4 accompagnatrices pour que tous se sentent entourés, bichonnés, maternés.
Après quelques côtes de " mise en bouche ", déjeuner à Morlaàs (ça ne s'invente pas). Pour la digestion, début des difficultés, des côtes, encore des côtes et soudain le magnifique château d'Arricau (ça ne s'invente pas non plus, surtout dans cette région) photos 4,6,8.
Encore quelques efforts et nous voici au comptoir de la cave coopérative de Crouseille (Madirans et Pacherencs). Après de nouveaux efforts, nous voici à Vic en Bigorre pour un dîner festif au cours duquel Véronique gagnera le prix de la plus belle queue .. de cheval et qui pourra se décorer tous les soirs avec ses nombreuses pinces papillons .
Yves téléphone avec son portable. Bilan : journée ensoleillée et très difficile pour les cyclistes avec un long kilométrage et de fortes côtes.

 
La photo du départ

 
Pour les IVV, c'est la vie de château!

 
Ils rient encore...s'ils savaient ce qui les attend !

 
Maintenant, ils savent...

Dîner au Tivoli animé par M. Loumagne. Bernard, lui, écoute.

Deuxième jour : de Vic à Nogaro

Chacun commence à prendre ses marques. Une voiture à l'avant pour prévenir les changements de direction et une à l'arrière pour les rescapés.
Journée pique-nique, c'est à dire du travail pour les accompagnatrices, qui se relaient dans les voitures. Surtout ne manquer de rien car ils sont exigeants, habitués aux restaurants, mais cette année, ouf! ils ont mangé à leur faim. Christine, conductrice avec en face Martine, l'autre conductrice ont bien mérité un peu de bon temps. Le pique-nique a eu lieu à Aydie, juste après la dégustation chez Pierre Laplace . Un accueil extraordinairement chaleureux et des vins de grande qualité (424 bouteilles commandées!!). Yves téléphone avec son portable.
L'estomac plein nous repartons vers les Termes d'Armagnac pour la visite de sa tour et de son musée du panache gascon, un peu de culture que diable! Jacques, toujours " gentleman " a mis sa tenue spéciale visite de musée, et Bernard est baba d'admiration. Pendant ce temps deux accompagnatrices rêvent de filer leur quenouille (enfin quand je dis quenouille.ou autre) devant les fenestres. Et LE CHEF dans tout cela ? et bien, grand seigneur, il guette au loin l'ennemi qui se présente sous la forme d'une côte à 10%, le peuple siégeant sous les toits se doutent qu'un mauvais coup se prépare pour leurs montures cyclopédiques. Yves reçoit un appel sur son portable.

La chaleur est accablante, les cyclistes souffraient et Martine au frais dans la voiture eut cette pensée admirable : " les pauvres, c'est dur, ils ont chaud mais qu'est ce que ça leur fait du bien ". Heureusement la piscine de l'hôtel à Nogaro nous remettra en forme. Dîner très fin qui nous comble de joie. Puis soudain, un homme volant à l'horizon. Martine ne se sent plus de joie, elle tombe la veste pour lui faire des signes, l'homme subjugué quittera les cieux pour venir nous rendre une petite visite, ce qui a bien embarrassé notre copine qui avait rêvé de s'élever avec un beau superman
Yves reçoit un appel sur son portable. Philippe l'air épanoui nous montre le joli cadeau qu'il a gagné au prix de la plus belle paire.
Enfin, Mr Duffau vint nous présenter son armagnac et je n'insisterai pas sur l'état des troupes en fin de repas.

PS1 : Pour les vicieux, je précise que Philippe a la plus belle paire de chaussures (désolée Claudie..)
PS2 : Yves appelle depuis son portable


Bernard hilare

 
A Madiran...sur le banc.

 
Yves lit à Aydie

Toisième jour : de Nogaro à Amou

Le gavage des canards de la ferme de la Sourbère, typique dans la région en écoeure plus d'un, mais cet état d'âme est vite oublié devant les préparations culinaires, notamment l' haricot (non pas le château) tarbais. La dégustation de foie gras sera honorée par tous et le spectacle offert par Claude Saint-Blancard très bon comédien restera dans nos mémoires et nos estomacs. Yves reçoit un appel sur son portable
Direction Eugénie les bains et voici quelques photos pour ceux d'entre vous qui douteraient des capacités " cyclistiques " de nos héros, Un trio de choc : Dominique, François et Bernard , Bernard (encore !!!) et LE CHEF , c'est beau un chef qui pédale, heureux que tout se passe bien. Tous sont photographiés par la voiture non pas de tête mais suiveuse pour rassurer les connaisseurs qui ne sont pas venus pédaler, hein Muriel !
La Ferme aux Grives, le resto de M.Guérard, tel qu'Olivier l'avait décrit où rien n'est laissé au hasard, mais où une simple purée ou quelques pâtes aux champignons méritent le détour même avec les côtes, même avec la chaleur extrême.
Mais déjà il faut repartir et comme le dit si justement Dominique en jetant de rage son vélo dans la poubelle : " Il y a la dimension de la sieste qui a été complètement occultée "
LE CHEF n'accorde aucun repos et déjà Amou nous attend avec sa place pour jouer à la pétanque, car les boules d'Amou sont connues et même reconnues !!!!. La jolie Madame Darracq nous racontera que dans la famille, 5 générations de cuisinier se succèdent avec succès aux fourneaux. Yves reçoit un appel sur son portable
Cette soirée particulièrement arrosée a été immortalisée par quelques photos, . LE CHEF est enfin désaltéré et ses yeux pétillent . Philippe n°2 a gagné le prix du plus beau tee-shirt, son lot un joli rouleau de PQ sur lequel il trouvera tous les résultats de match de foot de ces 2 dernières années. Daniel a également gagné et il laisse éclater sa joie. D'autres membres du groupe s'épanouissent autour des bouteilles vides. Marie France, accompagnatrice cache bien son jeu et boit autant que les autres si ce n'est plus.

 

Le gavage des canards. Au fond, Renée ne se sent pas très bien...


Enfin du plat...les ivv passent le grand braquet
.

 
Apéritif chic à la ferme au grives

 

Quatrième jour : d'Amou à Monein


Yves reçoit un appel sur son portable, nous l'attendons pour la photo de famille avant le nouveau départ, les fesses de plus en plus douloureuses (si si il faut le dire) les cyclistes courageux repartent vers de nouvelles caves. Un point de vue en direct de la voiture ballet (éh oui on voit cela pendant 4 jours, courageuses les accompagnatrices!) . Une nouvelle dégustation nous attend dans le magnifique village de Salies de Béarn avec ses vieilles maisons et son petit pont. La dégustation fut le lieu d'un drame terrible. Depuis une semaine Renée, une accompagnatrice promenait avec un soin maternel un petit nain en plâtre à la gloire DU CHEF que chacun devait signer. Maintes précautions avaient été prises pour que chacun vienne le signer discrètement afin de l'offrir le soir même, et puis comme toujours il y a un membre du FLNJ (front de libération du nain de jardin) qui est là pour faire échouer les plans. Le traître était Jean Pierre qui a froidement laissé tomber le nain qui s'est fracassé en 13 morceaux . Pas de marchand de nains dans la région, nous étions condamnés à le recoller.
La dégustation s'est terminée tristement et Madame Lapeyre peu aimable et commerçante nous a beaucoup déçus Yves reçoit un appel sur son portable.
Ensuite il y a eu le coup de l'arbre en boule qu'il a fallu trouver pour que nos braves cyclistes ne se perdent pas (quel dommage c'eut été). Pendant ce temps Jacques et Alain se baladent tranquillement. Soudain les accompagnatrices ont fait une découverte de taille : le nom du lotissement photo et comme il y a deux Bernard, on ne saura jamais duquel il s'agit.
Arrivés à Laàs déjeuner au milieu des fleurs que cultive Alain Darroze, ancien cuisinier de l'élysée. L'Havolade, spécialité du coin, était excellente mais sa densité n'avait d'égal que le temps mis à sa digestion (5 heures), certains ont même failli y rester, n'est ce pas Alain ? Puis Alain Darroze nous a montré les palombes qu'il dresse et LE CHEF s'est pris pour St François d'Assis et a voulu aussi être LE CHEF des oiseaux .

L'estomac toujours plombé, il a fallu grimper et grimper encore. Sur le programme il était écrit par LE CHEF (sic) : côte très raide!!! Quand il l'avoue aussi clairement, le pire est à craindre, et le pire était là. Restait une petite consolation (et motivation) pour les cyclistes, tous espéraient secrètement voir la fille Hours, non pas la petite Hours, bien qu'ils avaient l'impression de monter jusqu'au ciel, mais Marie.
Alors ils se sont accrochés, la tête dans leurs guidons, leurs mollets en béton avalaient centimètre par centimètre le kilomètre de côte très raide dans un semi-brouillard. Arrivés en piteux état au clos Uroulat,
il fallut toute la gentillesse et le fair play de Mr Hours (plus d'excellentes bouteilles de Jurançon), pour les consoler de l'absence de sa fille. Mais ils reviendront et ils verront la petite Hours, parole de cycliste en fin de dégustation.
Le soir arrivée de l'étape à Monein : LE CHEF a enfin reçu le prix du meilleur chef de l'an 2000 " le nain mosaïque " sous les applaudissements de la foule en délire.


L'Havolade, assez éloigné de la cuisine légère...

Cinquième et dernier jour, de Monein à L'aéroport de Pau
Crachin du matin n'arrête pas le pèlerin

Départ de Monein d'où les habitants partent en car pour le grand match, qui a gagné ???? (Note du Webmaster : Aux dernières nouvelles, Monein a perdu, mais avec les honneurs.)
Même notre dégustation a failli être annulée pour cause de match. Un monde non!
Yves appelle depuis son portable. Heureusement Philippe (en bas à gauche) un copain de Jean Marc Grussaute (rugbyman et viticulteur, ça doit être possible) nous a admirablement bien accueilli avec une gentillesse et une patience extraordinaire. De plus nous avons dégusté 6 vins excellents dans un cadre magnifique qu'il a fallu mériter après une rude côte.
Descente sur Pau, (grand détour pour faire plaisir à Daniel) et arrivée très tardive au restaurant de l'aéroport. Nouveau cadeau à NOTRE CHEF, le béret béarnais qui lui va si bien maintenant qu'il a retrouvé sa ligne et qui lui donne l'air enjoué, voire même coquin, voire même plus
Et voici comment après tant de dégustations l'on devient " pépères à béret " sur un banc attendant non plus l'autocar dans la cour de la gare mais l'avion ; il faut savoir vivre avec son temps.
Yves éteint son portable son portable dans l'avion, ouf ! il risquait une inflammation aiguë de l'oreille

Pour terminer avec le sourire la petite histoire de l'avion qui détend quand on a peur en avion :

Tous les passagers d'un avion sont à bord, l'avion est prêt à décoller, mais le pilote et le co-pilote ne sont pas encore là...Arrive le pilote, il traverse l'avion avec des lunettes noires et une canne blanche. Les passagers estomaqués commencent à rire nerveusement et faire des commentaires de genre : "pas possible, ça dois être une blague,.......".Quand arrive le co-pilote avec son chien d'aveugle. Les passagers commencent à s'inquiéter sérieusement !!Mais trop tard, les moteurs s'allument et l'avion prend la piste. Tout le monde aux hublots pour voir comment ils vont décoller? Muets d'angoisse. l'avion prend de plus en plus de la vitesse et ne décolle pas, arrive le bout de la piste qui n'est plus qu'à quelques mètres !! les passagers poussent tous ensemble un immense cri de désespoir..........Les roues se détachent du sol a deux mètres du bout de la piste !! Dans le poste de pilotage, le pilote commente au co-pilote :Tu vas voir qu'un de ces jours on va se casser la gueule parce que ces connards de passagers, ne vont pas crier à temps !!

Renée, Vanves, juin 2000

 

 
Philippe devant une belle descente de Jurançons

 

Ainsi se termine le récit picaresque des aventures de la bande des 22 IVV . Merci et bravo à Renée, Dominique, pour leur talent littéraire, à Bernard pour son CD gravé rempli de photos, et comme beaucoup l'ont déjà noté, un grand coup de béret à nos quatre accompagnatrices-animatrices qui, cette année, ont frôlé la perfection !

 

A l'année prochaine pour de nouvelles aventure.