CÔTES DU RHÔNE MÉRIDIONALES
12-16 mai 2010

dominiqueBon, maintenant, on ne me supplie plus, on ne me demande plus rien, on ne me donne plus d’ordre, c’est un fait désormais acquis, je me coltine la corvée annuelle du rapport d’activité d’IVV ! Pardieu, ils disent « ouais, tu sais lire et écrire, tu fais pas trop de fautes d’orthographe, t’es retraité, ta femme t’a encore quitté pour l’été, t’as pas de petits-enfants qui te bouffent tes soirées, tes week-ends et tes vacances, t’as pu tes parents, t’as pas de chien à promener, t’as pas de bagnole à astiquer, t’as pas de personnel domestique à crédit d’impôt à surveiller, t’as pas de maison, t’as pas de jardin, tu ne vas pas à la messe, ta grosse vieille télé à rateau sera bientôt à jeter à la poubelle, t’as pas d’iphone, ipad, ipod à tripoter toute la journée pour tenter de comprendre à quoi ça sert, t’aimes pas les jeux vidéos, t’as même pas de fessebook, tu confonds le streaming avec le string, le deezer avec le dessert, tu crois encore que le skype est une lessive, t’es même pas inscrit à mythique - des millions de femmes seules entre 34 et 48 ans, hallucinant non ? - t’aimes pas les voyages parce que tu penses vraiment que « le tourisme est l’industrie qui consiste à transporter des gens qui seraient mieux chez eux dans des endroits qui seraient mieux sans eux» Hé, Ho ! Stop, je suis d’accord mais arrêtez-vous ou alors y’aura bientôt plus rien dans mon existence sauf, et ils ont finalement raison, si je rédige le rapport d’activité 2010 qui donnera enfin un petit peu de sens à ma vie ! Mais, point de trop longue diversion et revenons à nos moutons……

Dominique

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LE CASTING 

 

LE METTEUR EN SCENE : Thierry, un vrai chef

1ère ASSISTANTE A LA MISE EN SCENE : Christine

2ème ASSISTANT - STAGIAIRE : Eric, veille de l’arrière-garde.

1ère ACCOMPAGNATRICE : Christine, partout présente.

1ère CHAUFFEUSE DE CAMION : Francine, une vraie pro sans tatouages.

1er MECANICIEN- CHEF : Thierry, partout, compétent, rapide et souriant

LES VENTOUX : Philppe R., Bernard, Daniel.

LE BLESSE : Jean, un rôle récurrent semble t-il.

LES TRAINARDS : Dominique, Nadine et cette année Corinne

LES POCHTRONS : la liste est trop longue.

LES CREVES : Jean, liste à compléter

LE DERNIER VRAI FUMEUR : Dominique, impénitent

LE PHOTOGRAPHE OFFICIEL: Bernard

LE RESPONSABLE MULTIMEDIA : Bernard

LE DIR-COM : Olivier

L’ATTACHE DE PRESSE : Dominique 

LES ABSENTS : Yvan, Bernard, François, Jean-Louis, Martine

LES « GUEST-STARS » : Roselyne, les Joret frère, les amis restaurateurs d’Olivier

Avec l’aimable participation de Martine, Catherine et des Christines au piquenique de Caumont

Une auto-production IN VELO VERITAS


 

MERCREDI 12 MAI 2010

D’Avignon (gare TGV) à Carpentras en passant par Caumont sur Durance


Le Déluge

Cette journée restera marquée dans l’histoire d’IVV au même titre que la randonnée Anjou-Touraine. Il y a toujours des gens pour se moquer de la météo comme dans les années 50 alors qu’il me semble qu’elle a fait quelques gros progrés. Elle annonçait « gros orages » et tout le monde priait pour qu’ils attendent Carpentras. Comme pour l’histoire de Blücher ou Grouchy, ce fut Blücher à Caumont ! Et pourtant, ça commençait bien, photo de départ, pour une fois Jacques n’avait pas perdu les pédales, échauffement dans les vergers bordant le Rhône, une petite route ne sentant pas grand’chose vu que la nature avait pris 3 semaines de retard, (Muriel, où sont les cerises d’antan ?), 18km de plat pour rejoindre le pique-nique de Caumont chez Eric et Christine mais rapidemernt s’y rajouta une dégustation que n’avait pas prévu Thierry, un déluge de flotte et de grêle, éclairs, tonnerre, un étonnant et détonnant orage d’été. Bien sûr, aucun abri conséquent sur la route bordée de chênes verts dégoulinants. Ce n’était pourtant pas le pire. Apparemment, l’arrivée de 20 cyclistes mouillés et transis n’a pas trop stressé notre hôtesse, sa jolie fille et son petit-fils qui avait l’air ravi de voir tant de monde. Super pique-nique reconstituant comme à la maison, on aurait aimé se coucher douilletement au sec mais Eric n’a pas fini les 18 chambres manquantes. De mon côté, je réfléchissais à la mise au point du brevet d’une « burqua » imperméable…. Qui dira le plaisir de remettre des vêtements mouillés, des chaussures mouillées, des gants mouillés, des cirés mouillés, de remonter sur une selle mouillée, le tout sous la pluie ? Il y a des jours qui appellent à la haine du vélo ! Malgré tout, le devoir nous appelle, en route pour la première dégustation de vins à L’Isle sur la Sorgue pour un long calvaire sur un Golgotha-du-Rhône avec 7 stations obligatoires. J’ai oublié de dire que ma nutritionniste ne m’accorde généralement qu’un verre de vin par jour au dîner ! J’te dis pas la souffrance, heureusement il me reste la clope !…. Je me souviens du seul tronçon de toute la randonnée avec quelques pistes cyclables. Il est à peu près sûr que notre passage réconciliera les vignerons d’avec le vélo. Le soleil est réapparu une quinzaine de km avant Carpentras, le temps de nous sécher un peu. Arrivée très attendue à Carpentras, en pleine ville dans un petit hôtel tout simple et tout propre tenu par un couple sympathique. Nous y déposâmes nos valises pour 2 jours, bonne idée. Traditionnelle distribution des chambres avec - selon les orientations sexuelles de chacun - son cortège de joie, de déception, d’amertume, de rancœur ; je déconne, le sentiment dominant était plutôt la résignation et la soumission, ça va bien avec la burqua citée plus haut.
Excellent diner en centre ville, personne ne traîna pour se coucher, pourtant j’ai aperçu le fantôme fâché de Bernard appelant les cyclistes au traditionnel «marc de Chateauneuf ». Autres temps, autre monde…

 


Le tableau de bord style "A380" du vélo de Bernard, L'IVV le plus high tech


Beaucoup d'humidité, ce premier jour...

 

 

JEUDI 13 MAI 2010

De Carpentras à Carpentras par Châteauneuf-du-Pape et Beaumes-de-Venise

Mistral Gagnant et Patrouille de France

Je n’ai pas pris de notes. Je me souviens que, dès le départ, nous avons été tourmentés par un violent mistral en longues rafales qui aurait dû nous prendre de travers puisque nous nous dirigions vers l’ouest. Le mistral est un vent particulier qui, quelle que soit la direction prise par le cycliste, s’approche de lui, en fait le tour et se cale  irrésistiblement en face, son plus grand plaisir étant de le faire pédaler dans les descentes ; et on sent bien que s’il voulait vraiment, il le ferait tomber par terre, notamment après les rideaux d’arbres. Si vous avez bien observé le paysage, même les platanes sont penchés et les mas sont protégés par des murs végétaux, mauvais signe. Après avoir suivi l’Auzon, affluent de l’Ouvèze de sinistre mémoire, nous traversâmes la D907 ex-N7 si chère à Trenet et l’A7 plus agréablement connue  sous le nom d’Autoroute du Soleil en direction du mythique vignoble de Châteauneuf-du-Pape. Meilleur vin blanc du Monde il y a quelques années.
Je me souviens d’une très jolie route en contre-bas du château, un superbe vignoble respirant le grand cru  et, une fois n’est pas coutume, d’une dégustation de Châteauneuf-du-Pape, c’est dingue ! En route, plein nord, direction Vaison, pas de surprise, le mistral redouble. Le Mistral est un vent qui rend vraiment fou, phénomène amplifié par les mini courants d’air dans les interstices du casque. M’est venu en mémoire le Gatibelza de Brassens et Hugo : « le vent qui descend de la montagne me rendra fou » et il a failli nous rendre fous. Spectaculaire surprise concoctée par Thierry à l’apéro de l’Auberge de la Tuilerie de Violès : démonstration de la Patrouille de France pour nous seuls. Evidemment, il ne faut pas penser qu’avec un seul vol, on pourrait alimenter copieusement le fond de réserve de nos retraites…. Nord-est vers Sablet où nous repiquons au sud avec un espoir déçu de vent dans le dos. Je me souviens qu’à la Coopérative de Beaumes-de-Venise un petit film didactique nous plongea dans un sommeil profond et réparateur. Retour au même hôtel, toujours tout simple tout propre avec le même couple de tôliers sympathique. Dîner au restau voisin. De nouveau le fantôme de Bernard et son marc de chateauneuf, j’ai des visions…..
Demain, nous quittons Carpentras pour Bollène, on refait les valises, Jacques est tout affairé, il n’a jamais le bon sac, le mauvais œil !

 

 

 

 

 

VENDREDI 14 MAI 2010

De Carpentras à Bollène par Vaison-la-Romaine

Mistral Gagnant, Constat Amiable et Ventoux


Pour être franc, je n’étais pas là parce que je n’étais pas encore levé lorsque l’Evénement du Tour IVV 2010 se produisit. Rassurez-vous, en bon professionnel, j’ai recoupé plusieurs fois les sources et nous serons donc très proches de la Vérité des faits.  4 candidats à l’ascension de l’Ascension recherchant la Rédemption par la souffrance : Philippe R., Bernard C.,Daniel M. et Jean N. Je ne parle pas de Thierry qui compte pour du beurre vu qu’il fait ça ou pire au moins 25 fois le matin en se rasant.  Départ à l’aube, en catimini (la honte ?) les Géants de la Route du Ventoux (une espèce de Nirvana hexagonal) s’élancent sur le bitume carpentrassiens mais ils n’avaient pas fait quelques centaines de mètres que l’un d’eux, notre ami Jean N., s’effondrait, écrabouillé par une bagnole conduite par un jeune con qui ne savait pas, qu’à part lui, il existe d’autres usagers de la route. Quand je dis écrabouillé, c’est pour faire drame ; disons qu’il a été plutôt renversé avec seulement quelques égratignures superficielles. Mais ça, ce n’était rien – excuses-moi, Jean - car j’ai omis de vous préciser que Jean avait emprunté le vélo de Thierry et que, crime de lèse-majesté, sa roue avant faisait un très beau 8 ! Un constat amiable fut rédigé mais il fut convenu que le jeune homme ne souhaitant pas accumuler les malus dont il semblait accoutumé, celui-ci indemniserait Thierry en un lieu convenu pour effectuer une transaction en espèces sonnantes et trébuchantes. Là, je mets mon grain de sel : vous avez l’exemple typique et escroctique de l’assuré qui prive sa Compagnie d’Assurances d’une substancielle surprime de malus et c’est donc pas étonnant qu’elles se trouvent dans l’état que vous connaissez tous.
Et alors, et alors ? Je vous sens anxieux : la transaction se fit à bonne fin et courtoisement à Vaison-la-Romaine mais l’idée d’avoir une roue toute neuve n’ébranla Thierry pas plus que ça. Pourtant, tudieu ! Une roue neuve. Nous profitâmes de cet arrêt pour évoquer le souvenir de la création du nom de notre groupe par Bernard de Monès. Encore un grand moment dans les annales.  Dégustation pique-nique à Sablet réalisé par de sympathiques amis d’Olivier (Penne Rigate sublimes) qui complètent leurs retraites avec une activité de traiteurs sur les marchés et visite du frère et de la belle-sœur de Jean-Claude. Ah, je ne dirais jamais assez le plaisir des pique-niques/dégustation ! Merci Thierry et Eric. Nous eûmes également la visite d’un collègue routard que j’ai pris en photo et qui devrait faire pâlir d’envie notre ami François. Direction Suze-la-Rousse pour la visite du Château. Sur la route, j’ai profité d’un moment d’inattention de Christine (y en a pas beaucoup) pour faire un petit tour à Rasteau sans but précis et pour seule raison d’erreur d’aiguillage. Christine s’est aperçu de mon absence, m’a bien sûr rattrapé pour me ramener dans le droit chemin.Or, il se trouvait que le bon chemin avait le mistral en face ; aussi ai-je décidé de perséverer dans l’erreur mais avec le vent dans le dos. Excuse-moi, Christine.
Arrivée à Bollène, un petit hôtel tout propre tout simple avec pour seul inconvénient un garage à vélo à 1km de l’hôtel.Pas de problèmes, tout fut bien organisé pour notre confort moral et matériel. Avant dîner, première liaison avec Bernard à Damas pour le Baptème de son « inveloveritassique damasquiné » un groupe de pédaleurs à vélo à voile. Malheusement, il n’y avait que le son, ce qu’on appelait autrefois un téléphone !
Dîner dans un beau Château entre l’hôtel et le garage à vélos et doté d’un magnifique parc aux platanes immensément hauts.

 

SAMEDI 15 MAI 2010

De Bollène à Bollène par Bourg-St-Andéol, La Garde-Adhémar et Grignan

Mistral Gagnant, radiations et Jacques

Ca va être difficile, je ne souviens plus très bien, il va falloir faire appel au remplissage.
Suze-la Rousse, doublon, déjà fait, on passe. Dégustation : vous remarquerez, j’en parle pas, j’y connais plus rien le 2ème jour et puis, je ne bois plus. Bon, par contre, je me souviens d’une petite route de traverse  par Chatermerle-les-Grignan qui avait le double intérêt d’être jolie comme tout et d’éviter le tour de ville et le château de Grignan. Un peu cahotique, c’te p’tite route mais peu de vent, boisée, de l’ombre,  un joli village pimpant et un feu d’artifice de fleurs, puis plus loin un beau point de vue sur la Vallée du Rhône et les familères et rassurantes cheminées d’une usine nucléaire. Froid et grand vent, le déjeuner de la Garde Adhémar se fera à l’intérieur. Pour beaucoup la visite des lieux se fera en cherchant le restau. Et vite, au chaud. Roselyne est venue nous rejoindre, descendue des Cévennes et de 15 jours de pluie. En fait, elle venait chercher les quelques bouteilles que j’avais ramassées pour faire quelques provisions. Un moment de culture : le film d’Eric Rohmer « Conte d’Automne » (1198) a été tourné dans la région, dans le milieu viticole et vous y trouverez des scènes qui se déroulent entre St-Paul-Tois-Châteaux, Pont-St-Esprit et la Garde-Adhémar. Ne loupez pas le morceau d’anthologie de la si parisienne Béatrice Romand (qui a vieillit) jouant les vigneronnes en faisant visiter ses vignes à Marie Rivière (qui a vieillit aussi). On y croit pas une seconde ; St-Germain à St-Paul. Ceux que Rohmer agace seront encore plus agacés, ceux qui aiment aimeront. En route pour Bollène via l’usine de Pierrelatte ; bien sûr, encore une fois, j’étais à la traîne, un peu oppressé dans ce paysage nucléo-désertique et crypto-tchernobilesque , alors je revoyais des scènes du film « Le Dernier Rivage » de Stanley Kramer 1959 – (vous n’étiez pas nés) avec Grégory Peck, Fred Astaire et Ava Gardner, un sous-marin nucléaire américain parcourt le monde dévasté par les radiations d’un conflit nucléaire….et que faisait notre ami Jacques pendant ce temps-là ? Eh bien, il a réussi le tour de force de louper le seul pont traversant le Rhône à 50kms aux alentours provoquant ainsi l’agacement de notre 1ère accompagnatrice qui faisait des efforts surhumains pour ne pas le montrer. Elle a du mérite, Christine.
Un petit coucou-skype à notre ami Bernard bien bronzé et bien en forme. J’invite ici ceux qui ne le connaissent pas, d’aller visiter son blogue qui n’est pas une blague « Semelles de Vent ». Dîner en ville, dodo tout seul, c’est pas mal non plus….

 

 

 


La liaison historique par SKYPE avec Bernard à DAMAS

 

DIMANCHE 16 MAI

De Bollène à Avignon en passant par Marcoule

Soleil Gagnant, Mistral dans le dos et gare TGV

Nous sommes dans le Gard et parcourons les Côte-du-Rône Villages jusqu’à Laudun.Une belle petite trotte de 40km…. Mais nous n’étions, hélas, pas encore arrivés….. Quelques km de plus mais ça valait l’effort supplémentaire, un très beau « château », un monsieur très chic, très professionnel et très intéressant qui ne devrait pas regretter d’avoir loupé la messe. Magnifique pique nique dans le parc sur une belle pelouse verte et épaisse. Remise traditionnelle des prix bien mérités sauf pour Eric mais il est si souriant…..
Au retour sur Avignon, une épidémie de crevaisons - peut-être pas envie d’en finir tout de suite – effilochement et dispersion tous azimuts. Eh bien, tout le monde est arrivé en même temps et à l’heure à la Gare TGV d’Avigon, y compris le camion de Francine. Et même que tout le monde est parti dans le train qui était à l’heure.
Petite cérémonie de passage du volant de Francine à Gérard. L’indication de route de Thierry nous fit traverser presque toute la randonnée, une sorte de révision générale. Nuitée sympa à Malissard puis un retour sans histoire à Paris.

La suite au prochain numéro…….


Le discours d'Anne Marie (extrait video)

Le discours d'Anne Marie (transcription)
Le discours de Thierry (extrait video)