En 2015 IVV est Charlie
Le plus important après les organisateurs, évidemment, c'est le camion, tout pourri cette année, vieux et cabossé de partout (un peu comme nous) mais avec un joli motif . Au moins je n'avais pas peur de raboter les portails des hôtels, n'est ce pas Jean Pierre ? Et puis, grâce à Jean Louis, nous avons reçu un programme parfaitement détaillé, aussi je ne vais pas reprendre étape par étape, mais garder quelques points de repaire.
Cette année 20 participants, après le forfait de Bernard de Monès lié au décès de son frère. Pour une bonne cuvée IVV, il faut du soleil, c'était le cas ; des participants en bonne santé (bravo Jean Claude qui a tenu bon) et de bonne humeur, c'était le cas, des personnes ponctuelles, c'était le cas ; des exceptions pour confirmer la règle, c'était le cas. Il faut aussi un joli car pour le transfert avec un chauffeur sérieux, ce n'était pas le cas : Un stop brûlé mais heureusement il n'y a pas d'autres voitures. Ouf !
Et dans tous les cas il faut commencer par un bon repas, (même si on a eu un peu froid pendant le repas à Bar-sur-Aube). Ce repas permet à chacun de se retrouver et de prendre des nouvelles des autres. Une fois le ventre plein il faut se mettre en tenu de cycliste. La suite serait délectable, mais je ne peux malheureusement pas l'illustrer ici avec la séance de strip tease. Entre celui qui cherche le cuissard, les chaussures, la « sacochette » (non pas les sacoches à la François) l'autre qui est déjà en tenue et qui cherche à monter la roue de son vélo. Bref, c'est magnifique, pour rien au monde, (c'est un peu excessif comme expression), je ne raterais ce passage de la vie du groupe solidaire. Les gourdes pleines, oh pardon, les bidons remplis pour certains par la madelon de service, voilà nos héros prêts pour la photo du départ faite par Christine, toujours fidèle au poste de conductrice, en tête du groupe avec ses bombes multicolores pour un feu d'artifice de flèches ou de croix pour indiquer le chemin de la sagesse à suivre et ne pas s'égarer dans des chemins tortueux. Ce n'est pas moins grand que les premiers tours de france....
C'est parti, et me voilà seule avec moi même dans le camion. Heureusement que je m'aime bien :-) !! Mais j'aurai rapidement de la compagnie et de qualité. L'évènement marquant de 2015 est certainement le vélo à assistance électrique de Sylvie. Beau, rutilant, tout neuf et qui va la propulser en tête de peloton. Et ça roule bien et vite avec 5 fois moins d'effort, sauf dans certaines côtes où le vélo a des « ratés » et a du mal à grimper. Peut être un lourd parasite au nom d'ERICum MINASSIANum, qui s'accroche au porte bagage pour tester le nouvel engin,
Cependant ce magnifique vélo a eu raison des pros qui n'ont pas réussi à démonter le pneu arrière qui avait crevé, faute de matériel adapté à cette nouvelle technologie, (eh oui les pneus crèvent aussi).
C'est beau le progrès mais quoi que l'on dise, et quoi que l'on fasse il y aura toujours un dernier.... dans mon collimateur. Et quand ils ne pédalent pas ces cyclos (F et H), et ne dégustent pas, ils se saoulent de connaissances. La visite du musée de Renoir va les combler en partie grâce à une guide sympathique. Visite consacrée à sa vie, à sa maison de fin de vie, et quelle fin de vie hantée par ce besoin de peindre, encore et encore, malgré l'infirmité et la douleur. Les mains ne fonctionnent plus, alors la bouche va prendre le relais. Vivre dans la couleur jusqu'au dernier souffle, quelle grandeur. Retour au vélo. Le froid nous accompagne et le matin nos petits hommes n'oublient pas de mettre leurs longs bas noirs si sexy !
Ici il faut noter le discours performant de Jean Louis concernant le choix de la route pour aller à l'hôtel. La pluie est venue perturber la fin de la dégustation à Ricey, et le choix est cornélien : Soit une route toute droite, plus courte mais dangereuse avec circulation intense ou route plus sinueuse mais plus longue et sous la pluie... le choix se fait assez vite dans une premier temps, la majorité des cyclos choisit de partir droit au but.
C'est alors que Jean Louis prend la parole très calme comme toujours et en quelques minutes, avec son sens aigu des relations humaines, retourne l'ensemble du groupe comme une crêpe. En 2 minutes tous sont convaincus de prendre la petite route sinueuse... Trop fort Jean Louis ! Lors d'un déjeuner, notre ami François a fait une belle gaffe et s'est planqué sous la table pour se faire oublier. En effet, il était chargé de faire « discrètement » la quête pour acheter du vin pour offrir aux organisateurs et accompagnatrices (Quelle surprise). Mon Bernard a donné un billet à François qui a eu la bonne idée de lui demander en me regardant s'il payait pour nous deux ? La honte ….
Mais restons une minute sur François qui s'est fait remarquer cette année d'une étrange façon, lui si discret habituellement.
Déjà pendant la visite du château François avait remarqué qu'il y avait des odeurs pas terribles, peut être des problèmes de canalisation d'époque ! ….. puis nous sommes allés déjeuner à …. et de nouveau des odeurs. Peut être a t il soupçonné une de ces potes cyclos d'avoir des vents mal odorants?? Force est de constater que ces odeurs le suivaient... et il a fallu se rendre à l'évidence : le distributeur d'ambiance se trouvait sous ses chaussures sous forme d'une belle crotte bien coincée dans les nombreux crans de ses chaussures de vélo. Et voilà notre François, pas très fier, obligé de quitter le repas pour se rendre à la supérette en face et investir dans un produit et une brosse. Le soir à l'hôtel nouveau nettoyage, et les chaussures propres ont fini de sécher dans le camion (à l'arrière évidemment). Un matin Doudou (je pense qu'il nous autorise à l'appeler ainsi affectueusement) a retrouvé son vélo avec le pneu avant crevé. Avant de démarrer c'est pas de chance, et afin de ne pas retarder le groupe, il monte dans le camion pour que nous allions nous positionner en haut d'une côte en commençant la réparation sur les conseils de Thierry. Mais ce n'était pas si simple, il faut un minimum d'expérience pour cela. Bref le groupe a eu tôt fait de nous rejoindre. Nos experts IVV, Thierry et Jean Louis se sont mis en action. L'un démontant la roue que Doudou avait parfaitement gonflée comme on le lui avait demandé. Ensuite la chambre à air fut sortie de son pneu et la, l'expertise commence. On écoute, on tâte, on sniffe la chambre à air pour trouver le mini trou et le jet d'air qui en sort. C'est spectaculaire. A la suite de cette crevaison, Thierry a donné un conseil judicieux qui peut servir à chacun des IVV et qui consiste à mettre des pneus non renforcés, plus simples pour sortir la chambre à air sans démonte-pneu.
Puis en voulant passer, Thierry s'est pris les pieds dans la sacochette du guidon de Doudou et a détruit le rivet qui la tenait. Mais bon avec une sangle et un bon tour de main, tout est réparé. Il y a eu aussi pendant plusieurs jours une énigme à résoudre et qui a maintenu en alerte, cerveaux de mathématiciens, et de logisticiens, en plus de la disponibilité et des relations humaines : voici l'énoncé : comment aller chercher 2 voitures X et Y pour les déposer au point A en partant du point B MAIS pour revenir à C ?? ah ah, pas facile facile. Le jour de la visite du acun de se retrouver et de prendre des nouvelles des autres. Une fois le ventre plein il faut se mettre en tenu de cycliste. La suite serait délectable, mais je ne peux malheureusement pas l'illustrer ici avec la château de Tanlay il a fallu attendre la fin du tournage d'un film effectué par un drone pour entrer, et après avoir été accueillis par la châtelaine. La jeune femme guide (à qui l'on aurait bien offert un shampooing) était drôle et passionnée. Et sans vouloir tout dévoiler, je crois bien que c'est la que François a fixé sa royale crotte sous sa chaussure :-). Et pendant ce temps, personne n'a vu Thierry et Jean Louis réparer une nouvelle fois un pneu crevé. Tout de suite à la sortie de la chambre à air, une grosse hernie est apparue. Puis toujours avec la même technique (que j'avoue ne pas avoir repérée les années précédentes), ils ont tâté puis sniffé la chambre, et l'on gonflée de nouveau. Alors l'hernie ne tenant plus a éclaté telle un pétard, à la grande surprise des 2 passants. Mais il n'y a pas eu que François qui a fait parler de lui. Philippe aussi et SON anniversaire Comme souvent il faut au dernier moment trouver le petit gadget pour mémoriser l'événement. Heureusement cette année il y avait une brocante et avec un bidon en métal décoré, un petit sachet de pièces de meccano et et un livre noir et blanc sur LE JOHNNY, la tradition est respectée.Yesssss. Il est vrai que parfois, je ne suis pas toujours très motivée pour partir en tournée IVV (malgré mes cours d'oenologie), car les trajets à 20 km/h assise dans ma cabine, avec des fessiers à surveiller.... quand il fait beau dehors, bon..... ce n'est pas top. Mais cette année le temps a paru plus court grâce à Jean Pierre et Alain, que j'ai un peu plus découvert et qui mérite bien le nom de chef car il est toujours attentif à ne pas perdre ses brebis, parfois égarées par leurs problèmes physiques ou matériels, et son écoute de l'autre est bien réconfortante. Je le redis cette cuvée était formidable, et finalement le terme de cuvée n'est pas si usurpé lorsqu'on voit Véronique mettre les fonds de bouteilles dans son bidon de vélo !! la coquine. Bien sur certains seront un peu déçus de ce compte rendu qui ne parle pas de celui qui a failli tomber, de celle qui avait du mal avec ses pédales, des fous rires ponctuels,etc.... mais je n'ai narré que ce que j'ai vu et/ou entendu. De même j'ai fait des photos, pas toujours très léchées, mais ainsi est la France des campagnes. Je terminerai en vous disant que nos absents malades ont été très touchés par les petits mots gentils que vous avez couchés sur un set de table et qui leur ont remonté le moral. Gros bisous et bonnes vacances. Renée
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