Ma Chalonnaise

Ma Chalolo, Ma Chalolo, Ma Chalonnaise ,

Bien entendu, c’est encore une fois sans me demander mon avis que le Webmaster d’IVV m’a attribué la tâche ô combien ingrate de relater la Randonnée IVV 2009. Il pense qu’il suffit d’utiliser à mon égard de basses flatteries à propos de mes soit-disant talents littéraires. Fastoche !. Evidemment, il n’a pas d’autres candidats et il sait que j’ai un peu de temps parce que je suis retraité titulaire et/ou célibataire intermittent.

Bon, d’accord, d’accord, je vais le faire ; mais je vous préviens, je considère que je détiens une « carte blanche » de la Direction d’IVV 2009. Je veux dire que je n’ai pas du tout l’intention de vous raconter, peuchère, le déroulement d’une randonnée que vous connaissez tous (ou presque) puisque vous y avez participé. Vous n’avez qu’à faire comme moi : vous déroulez les feuilles de route journalières et vous regardez les superbes photos de Renée et les nombreuses de Bernard, cela vous rappellera sans doute de bons moments.

De toute façon, comme le souligne Olivier pour me consoler, « personne ne le lira, c’te compte-rendu, alors tu peux y mettre n’importe quoi ! » Et c’est bien ce que je vais faire. D’où le choix du titre : « Ma Chalonnaise »

Dominique

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Prologue

Sèvres, 08h30 pétante, je charge ma valise dans la grande et luxueuse berline italienne de notre ami Jean-Louis qui, contre fortune bon cœur, s’est résigné à me supporter comme passager mais ce qu’il ne sait peut-être pas est qu’il a bénéficié de quelques indulgences plénières que j’avais sollicité de Là-Haut, bien que je n’ai plus de contacts avec lui depuis un bon moment.

Ta valise, OK, et ton vélo ? auriez-vous dit si vous aviez suivi. Remarque pertinente. Et bien, pendant ce temps-là mon vélo voyageait dans une moyenne mais néanmoins luxueuse berline italienne (c’est comme çà depuis la Toscane) et cela dans la même direction, en principe. Avec le sombre espoir que les deux ne se rejoignent jamais à l’arrivée. Faut pas rêver !

Trajet impeccable, très, très agréable. D’abord parce que la luxueuse italienne était équipée d’un limitateur/régulateur de vitesse, ce qui rend les trajets auto nettement plus cools ( salut, Bernard !). Mais je ne dirais pas trajet sans histoire ; en effet, ce qui est bien avec les gens qui sont toujours en activité et qui ont bourlingué partout et toute leur vie, c’est qu’ils ont plein de choses intéressantes à raconter surtout quand ils racontent bien (lèche-cul) .Il y en a même qui le soupçonne d’en inventer, mauvaises langues ! A tel point qu’ils peuvent vous faire économiser des tas de voyages au cours desquels vous n’auriez certainement jamais vu et vécu ce qu’ils vous racontent. Encore merci, Jean-Louis. Je retiens une place pour l’année prochaine. (C’est pour rire !)

Arrivée Dracy-le-Fort un peu à l’avance, merci le régulateur ! Avant d’arriver à l’hôtel Le Dracy nous avons longé un immense (et rassurant) Centre Orthopédique régional ; pendant quelques instants j’ai cru à une farce des GO. Dans le parking de l’hôtel nous avons eu droit au traditionnel mais néanmoins délicieux spectacle strip-tease des IVV comportant deux types d’acteurs : les pudiques qui tentent maladroitement de se cacher derrière n’importe quoi ou tentent de pratiquer des exploits contorsionnistes à l’intérieur des voitures voire dans les coffres ; et les « rien à foutre » qui exposent délibérément cette partie de leur individu destinée à les assoir sur une selle de vélo. Pendant ce temps j’avais récupéré mon vélo roue crevé, merdalor, la première fois que je le fais vérifier par un professionnel avant une randonnée.

Mercredi 20 mai 2009 : de Dracy-le-Fort à Dracy-le-Fort

Pour cette première demi-étape et avant de laisser la parole à Renée, je dois quelques explications techniques au lecteur attentif. Malgré les grands talents, les efforts et l’immense patience du bon « Dottore Thierry », Yves et Dominique constatèrent avec désespoir pour l’un (pédalier niqué) et résignation pour l’autre ( pneus niqués) que l’état de leur matériel ne leur permettrait pas de prendre le départ. Aussi ils prirent la sage décision de partir à la recherche d’un réparateur. Je vous raconterais cet épisode tout à l’heure bien que cela n’ait aucun intérêt. Vous comprendrez donc aisément que je ne pouvais, dans ces conditions, vous narrer une étape à laquelle je n’avais pas participé. Et c’est là qu’intervient Renée que j’ai appelé au secours et qui a rédigé immédiatement la note ci-après par retour de mail. Bien sûr, j’aurais pu faire croire que j’en étais l’auteur pour me faire mousser encore plus mais finalement j’ai opté pour l’honnêteté (une sorte d’exploit pour un ex-assureur).

Je vous restitue donc ci-dessous son texte original sous © ®

« Après un délicieux "buffet déjeunatoire", les cyclistes ont pris la route, direction le coucher, non pardon, le couchois ; mais avant il y a la traditionnelle photo de départ. Et les voilà partis pour les premières petites côtes. Lors d'une pause, 2 cyclistes s'entraînent à la « danse des canards », mains sur les hanches et le rythme dans la peau. De beaux paysages et puis assez vite la première dégustation à la Tour de Bajole dont le propriétaire est éternellement souriant pour ses clients tout aussi gais .Pourtant habiter à Saint-Maurice-les-Couches n'a rien de marrant ; moi je prierais plutôt Saint-Maurice pour ne pas avoir de couches au propre (certes) comme au figuré. Olivier prend une photo alors que c'est lui qui est pris en photo,le photographe photographié . Le sang avait oublié comme cela fait du bien de boire et se trouve fouetté par le vin et hop voilà les cyclos repartis. Les accompagnatrices sont vigilantes et doivent descendre de temps en temps de la voiture pour gronder le groupe lorsqu'il n'a plus envie de repartir. Des gens peu sérieux ont dû quitter le groupe pour remettre les vélos en état. Je ne donnerai pas les noms car j'ai touché de l'argent pour cela. Avant la 2e dégustation Martine m'a sorti la pensée du week-end IVV que Bernard de Monès pourra retenir pour sa prochaine édition du Discrétionnaire : "tu vois, Renée, les chevaux, c'est intelligent, ils nous regardent passer". Si vous n'avez jamais connu de fou-rire à couper le souffle alors abandonnez le vélo et venez en camion, vous ne serez pas déçus ; comme le savent bien ceux qui passent parfois du 2 aux 4 roues (n'est ce pas les gars?) Deuxième dégustation à Rully, alors que la charmante viticultrice nous sert à boire, d'autres n'aspirent qu'à se moquer. Une sombre histoire d'arrière-trains plus ou moins en état ! ou quelque chose comme cela que je n'ai pas compris mais qui amuse bien Corinne et Alain, alors qu'en réalité nous chuchotons simplement "quelques popotins". Cette première demi-journée, toute une épreuve en réalité, s'est bien passée et fut clôturée par un délicieux repas « Aux Années Vins. »

[Et pendant ce temps-là, les deux « gens peu sérieux » selon Renée s’enquirent d’un réparateur de vélo qu’ils trouvèrent à Nyon (ou de ce côté-là), je crois mais pas sûr. « Vélo Passion », tout un programme mais très haut de gamme, j’avais l’impression que le gars qui avait imprimé les étiquettes s’était gouré d’un zéro de trop. Hélas, une petite affichette signalait qu’il n’y avait plus de réparations jusqu’à la semaine suivante. Notre désarroi fut tel qu’il apitoya l’homme de l’art ; je crois aussi, mais je n’en suis pas sûr à 100%, qu’Yves lui murmura à l’oreille qu’il était de la « Radio ». Bon bref, pour moi 2 pneus neufs au prix de 2 fois mon vélo, un pédalier flambant neuf récupéré sur un vélo en exposition pour Yves (mais pas donné, le prix d’un beau bijou pour Corinne) et nous voilà tout frais direct au Domaine Ninot pour notre 1ère dégustation et donc un peu moins bourrés que les autres, forcément.]

Jeudi 21 mai : de Dracy-le-Fort à Cluny

C’est maintenant que je regrette d’avoir accepté ce pensum, c’est vraiment la dernière fois car je ne souviens plus de rien et me voilà de nouveau en grande détresse devant un écran blanc.

Si, quand même, il me faut remercier une fois de plus « Il Dottore » Thierry qui a monté mes pneus tous neufs sur mon vélo tout vieux et rien que pour lui faire grand plaisir, j’ai pas crevé une seule fois. Ceci étant, j’ai beau regarder la feuille de route, ça ne me dit rien. Quand aux photos d’accompagnement de Renée, y a plein de murs en pierre – Renée elle a l’air d’aimer les murs - (les hommes mûrs ?) - des petites fleurs et des paysages de campagne, bref que dalle pour me repérer.

Il me semble que c’est ce jour là qu’un peu isolé du peloton – une vieille coutume – je me suis perdu pour me retrouver dans une grande forêt lugubre, « seul mais peinard». Je ne me faisais pas de soucis, étant persuadé que je croiserais bien un jour ou l’autre un autre couillon en perdition; et bien, çà n’a pas loupé et voilà que je tombe sur un IVV en goguette au milieu d’un carrefour.- je ne dirais pas qui parce que je ne m’en souviens pas mais je pense qu’il se reconnaîtra. Et au fur et à mesure qu’on avançait, il en arrivait ainsi de partout à chaque carrefour. Ralliement à Ozenay, (je suppose), dégustation, un tour de village et en un rien de temps on s’est fait 1 église du 11ème et 2 châteaux des 11ème et 16ème ou le contraire. Superbe déjeuner à l’Auberge d’Ozenay, décor ordinaire mais cuisine raffinée. Et avec çà, elles veulent quand même nous faire remonter à vélo. Alors on est remonté à vélo, on a monté des côtes mais pas toujours, on a descendu des descentes presque toujours, on a mis le vélo dans le camion (souvent) au milieu des côtes, on est redescendu du camion pour faire la descente. Alors on est arrivé à Tournus vu qu’on avait visite guidée obligatoire du monastère de St-Philibert et de son église abbatiale qu’elle est le plus grand monument roman de France, çà vous la coupe ! Contrairement à la coutume et pour se venger les GO nous ont imposé un guide masculin qui était bien mais beaucoup moins intéressant que nos guidouilles habituelles. Je ne vous raconte pas la visite, c’est pas compliqué, on a fait la totale : réfectoire, cellier, cloître, salle capitulaire, bref tout le toutim, et tout authentique d’origine ! et tout compris dans le forfait.

Après çà, devinez ?.... re-vélo en montant et en descendant puis une dégustation toute en descente comme celle qui nous mena à l’Hôtel St-Odilon de Cluny. Moi, j’aime bien quand les arrivées sont en descente.

Dîner en ville au son du clairon et à pied. Ca permet de dessoûler et de digérer au retour.

Au suivant……

Vendredi 22 mai : de Cluny à Cluny

Quand j’écris « de Cluny à Cluny », ça ne concerne que la visite guidée de l’Abbaye de Cluny, guide féminine, ronde, sérieuse, gentille. Je vous rappelle que vous disposez de 2 pages dactylographiée dans vos documents annexes. Cependant, pour résumer, j’ai compris que, pendant des siècles, de riches moines se sont gavés (comme nos actuels dirigeants) sur le dos du bon peuple dans un édifice aussi arrogant que gigantesque et qu’il faut pas s’étonner après ça que les bourgeois clunisiens se soient largement servis de toutes les pierres pour se faire eux aussi du pognon et y’en avait beaucoup, beaucoup. Objectif, non ?

Bon, on a repris la route, l’esprit encore tout émerveillé de cette belle visite. Et quand on ne montait pas ou quand on ne descendait pas, on faisait soit un petit tour (un seul) d’église (genre Chapaize) soit un petit tour (un seul) de vieux bourg (genre Brancion) soit une petite dégustation (genre Cruzille).

A cet endroit même, nos talentueuses GO nous accueillirent autour d’un pique-nique gargantuesque, romantique, campagnard, pastoral, idyllique en somme. J’espère qu’Olivier n’aura pas l’audace de publier une photo de ma sieste (note du webmaster : Je vais me gêner !)sinon je le poursuis en justice. Ah ! la sieste, j’échangerais bien une dégustation contre une sieste. A propos de sieste, nous voilà repartis un peu flappis, la selle dans le cul et pédalant avec les oreilles.

Je ne peux pas vous donner le lieu précis mais c’est à peu près à ce moment-là que Christine, sans doute pour apporter un peu d’animation dans un climat proche de la torpeur, ou alors peut-être pour sacrifier à une coutume désormais annuelle (hélas, juste au moment où j’avais besoin d’elle pour me faire transporter), c’est ce moment qu’elle a choisi pour un nouveau et délicat numéro de versement de fossé. Comme elle est un peu timide, elle a fait ça de façon très discrète et, finalement, peu de gens en profitent. Moi, je soupçonne Christine d’utiliser cet artifice pour draguer les jeunes et vigoureux viticulteurs locaux ; mais attention, Christine, si tu continues à ce train-là (si j’ose dire), il ne restera plus rien de ta bagnole et rien d’autre à Thierry que son vélo pour pleurer.

Par ailleurs, j’ai appris qu’un peu plus tard (confidence de Catherine) que Catherine et Christine avaient accompagné et guidé Corinne et Yves en haut d’une grande montagne qu’elle était pas la bonne. Grimper, c’est déjà pas marrant et complètement inutile, mais grimper à côté c’est doublement absurde. Je suis content, çà ne risque pas de m’arriver ce genre d’aléas.

Un petit tour (un seul) de village (genre Blanot) et nous voilà rendus à Cluny.

Original dîner-dégustation de viande de Charolais à la Maison du…..Charolais ! Ah! le persillé de la viande charolaise, Ah! le regard langoureux et dégustateur de la copine du Maître dégustateur! Ah! l’incontournable anniversaire d’Olivier (y’en a un peu marre, toujours le même !), Ah ! le nouveau statut de grand père d’Eric qui venait d’apprendre la naissance d’un petite fille ou d’un petit garçon qui s’appelle….. ben, comme son père qui l’aurait reconnu.

Ah ! quelle bonne soirée ! que d’évènements heureux et que parfois la vie est belle et vaut la peine d’être vécue……..

C’est pas fini…..

Samedi 23 mai : de Cluny à Malay

(Salut Hdomdom ! Je t'envoie - avec copie à Olivier - ce que j'ai "pondu" pour la journée de samedi pour les cyclistes qui n'ont pas vécu ce moment. A faire ce que vous voulez avec : modifier, corriger, compléter ou supprimer. Renée

NDLR on a tout gardé !

« Matinée difficile avec des côtes et puis des côtes et pour finir le restaurant en haut d'une côte. Heureusement, la patronne du "Moustier" de Berzé-la-Ville était délicieuse . Mais avant d'en arriver là, il a fallu suer eau et vin. La veille, Anne Marie, rendue prudente après 2 journées 1/2 de vélos, et voyant la moyenne horaire relativement basse, a eu la bonne idée d'annuler une dégustation. Les grosses difficultés ont commencées après Bourgvilain (qui n'a pas volé son nom). Le col des Enceints droit devant mais surtout haut devant. Tiens, enceints ? Oui, aujourd'hui cela existe mais à l'époque ? étaient ils enceints ou était ce une grossesse nerveuse ? (NDLR. Vous aurez remarqué au passage la délicatesse de Renée qui n’a pas osé faire d’allusions déplacées au sujet de certaines protubérances abdominales dont certains d’entre nous sont affligés. A mon avis, elle n’a pas dû y penser.)

Bref, des paysages magnifiques vus d'en haut surtout sur la Roche de Solutré. Hagards, tout en troupeau, sans se poser de questions, le groupe regarde dans la même direction la côte qu'il vient de grimper. La dégustation des Bret Brothers n'a pas été supprimée ; ouf, car j'en connais une qui eut été terriblement déçue. Oui Véronique ! qui se cachait derrière ses lunettes pour mater le beau gosse. Martine m'a jetée du camion pour s'occuper de Nanard avec sa canne blanche dans les mains, et je n'en sais pas plus. Il ne reste de moi que les lunettes et le kleenex, sniff.! Après une petite visite au frais dans la Chapelle aux Moines (payante) nous, les accompagnatrices, avions quartier libre. Christine, fidèle comme un Saint- Bernard (et non Nanard) n'a pas abandonné le groupe qui, pour la première fois, a pris une piste cyclable, ancienne voie de chemin de fer avec un tunnel tout mouillé. Les accompagnatrices sont parties à Berzé-le-Châtel et ont eu la chance de visiter le château avec Mme la Comtesse. Le château a été construit en partie sur une magnifique chapelle carolingienne. Mme la Comtesse fort sympathique se plaisait à nous guider le plus simplement du monde. Nous avons bien vite compris que la comtesse était probablement "désargentée" et l'on voit Catherine serrer son sac à main sous son bras de peur de se le faire voler. Martine très digne est restée en retrait ne voulant pas faire d'ombre à la Pôvre comtesse surtout lorsque cette dernière a remercié Mitterrand d'avoir tout fait pour interdire l'installation d'une carrière qui aurait fait face au château. Ce fut un grand moment que les cyclistes n'ont pas eu la chance de vivre » Renée © ®

(NDLR : ben, j’te crois, Renée, merdalor, qu’elle déception !)

Moi, de toute cette journée, je me souviens surtout de l’auberge La Pierre Sauvage, en haut d’un col, au bord de la route et de ma première gorgée de bière de la journée. Qu’après un court moment de dépression au col de Gerbet - où j’ai justement failli gerber – j’ai récupéré mon vélo que j’avais distraitement jeté à la poubelle comme d’habitude. Et puis je me souviens très bien de la serveuse du Moustier mais plus du tout du menu. Et puis, je me souviens aussi, bien sûr, de la bonne nouvelle de la fin de parcours (facultatif mais vivement recommandé à tous ceux qui étaient à la ramasse) par la Voie Verte. Il semble bien qu’Anne-Marie ait senti le vent de la révolte gronder et très rapidement nous a offert cette option autrement paresseuse qu’elle devait avoir néanmoins sous le coude ; au cas où. Ouh ! la coquine ! Et moi je dis, y avait intérêt ! Fini de se faire mal, fini les grosses cuisses, fini de pédaler carré ; enfin musarder les mains en haut du guidon, se refaire la cerise, retrouver ses jambes, en avoir sous la pédale. Du plat, du plat, du plat, on veut du plat, on adore le plat. C’est qu’on en était presque à lui en faire tout un plat !

Arrivée les doigts dans le nez à l’Hôtel La Place de Malay.

Douche, dîner, dodo.

C’est bientôt fini.

Dimanche 24 mai : de Malay à Dracy-le-Fort

Je me souviens qu’au début on avait repris la délicieusement plate Voie Verte, qu’il faisait beau et que l’air était frais ; je me souviens que la piste était jonchée de fleurs d’acacias qui embaumaient l’atmosphère (ouais, j’ai dit atmosphère !) Je me souviens que j’arrivais même à suivre Corinne (tout en priant un dieu qui n’existe pas qu’elle n’ait jamais l’occasion d’examiner mes poumons) ; je me souviens avoir montré à ceux qui n’étaient pas là comment Alain s’était cassé la gueule sur un poteau de piste cyclable à Château Pradeaux. Je me souviens aussi de cette sacré côte de merde (excusez-moi, j’me lâche parfois…) bien sûr, en plein cagnard, pour rejoindre la dernière dégustation.

Je me souviens que nous sommes arrivés à l’endroit précis d’où nous étions partis quelques jours plus tôt : l’Hotel Le Dracy à Dracy-le-Fort. Je me souviens du strip-tease des IVV mais à l’inverse, j’en ai déjà parlé. Je me souviens de l’excellent déjeuner, de l’excellent discours de Daniel, de l’excellente, joyeuse mais aussi émouvante et traditionnelle cérémonie de remise des prix, je me souviens aussi que – malgré tous mes efforts - j’ai pas eu de cadeau.

 


Le discours de Daniel, cliquez sur la flèche pour l'écouter en intégralité

 

Je me souviens aussi que tout le monde est rentré sans encombre ni embouteillage à sa maison et même que Jean-Louis il m’a raconté des histoires qu’étaient pas les mêmes qu’à l’aller. Good !

C’est fini !

Non, c’est pas fini, il nous faut maintenant conclure.

Tout d’abord, 2 ou 3 choses que m’a soufflée Renée :

  • le « petit » nouveau est bien rentré dans le rang, il ne pique plus les bagages des GO ! (on dirait un message de Radio-Londres)
  • le SILENCE des pédaleurs dans les côtes avait quelque chose d’étrange, comme un manque. (NDLR : à quoi fait-il allusion, l’absence d’une célèbre avionneuse ?)

 

Un petit mot gentil à l’attention des absents :

  • François qui n’aurait rien dit mais qui n’en aurait pas pensé moins ; à bientôt, François, avec nos souhaits de rapide et complet rétablissement.
  • Bernard dont l’absence nous a obligé à une sobriété inhabituelle. Bernard, on attend avec impatience l’organisation d’une randonnée syrienne en chameau.
  • Jean-Louis : dans les côtes il m’arrivait de penser à toi et à tes blagues incompréhensibles qui coupent les jambes. L’année prochaine, on te ramène de force, s’il le faut.
  • Jean, j’ai bien peur qu’on ne te revoit que si tu prends ta retraite mais prendras tu ta retraite ?
  • Et bien sûr, Martine qui a beaucoup manqué aux avions et dont le silence de la pédalée montagnarde semblait troubler Renée.

Mais n’oublions pas non plus les présentes :

  • d’abord nos jeunes femmes pédaleuses : Anne-Marie, Corinne, Nadine, Véronique, si vraiment la femme risque d’être l’avenir de l’homme (comme dirait l’autre), les mecs, on ferait mieux de se mettre tout de suite à la pétanque. Reste un mystère, qu’est-ce qui fait pédaler les femmes ? Tiens, ça pourrait être un sujet du Bac… Je ne comprends pas, elles savent pourtant qu’elles sont bien meilleures que nous, alors pourquoi continuer à nous humilier ?

  • Ensuite quelques présents : (je sais que je vais faire des jaloux, je ne peux pas citer tout le monde mais de toute façon il y en a beaucoup qui m’ignorent et donc que je ne vois jamais, alors, m’en fous…)
     
  • Alain : j’ai lu et relu le discours de Daniel, aucune allusion à son Chef. Aurait-il mal digéré la Toscane ? Toujours est-il que Daniel ne le sait peut-être pas mais Alain détient – comme les Présidents ou les Ministres ou Castro - un titre de « Chef à Vie » . Et qu’en conséquence, il est de coutume que, même s’il ne fait rien, il faut toujours le remercier et lui rendre hommage. Et je dirais même qu’il faut d’autant le remercier qu’il n’est jamais intervenu dans le déroulement de l’organisation, même si j’ai noté chez lui quelques signes d’anxiété à l’approche du printemps. Et tenez-le vous pour dit pour la prochaine fois.

    Jean-Pierre : je suis obligé, c’est un cousin et un ami. Jean-Pierre, penses-tu qu’il me soit possible de me brancher sur ton « cardiomètre » afin que je puisse m’arrêter aussi souvent que toi ? solidarité familiale oblige ! tu sais, t’as qua,nd même de beaux restes….

    Jacques : ce type me déglingue le moral, il pète de santé, pédale comme un dératé et en plus il est toujours de bonne humeur. Bravo Martine !

    Thierry : mon bon « Dottore de la bicicletta ! tout de même si le diagnostic était le bon pour le vélo d’Yves et le mien, tu n’as, malgré tout, pas été en mesure de les réparer à temps, merdalor ; du coup on a loupé (ou gagné) le mercredi après-midi. Thierry, nous attendons pour la prochaine fois ton brevet de mécano vélo et ton camion atelier.

    Je ne veux surtout pas parler d’Olivier, le prototype du faux-cul qui m’a lâché depuis belle lurette ; total, y a plus moyen de pédaler ensemble pour dire du mal des autres.

    Bernard dit Nanard dit aussi le Nanard-à-Renée, en petite forme cette année pour pédaler, mais qui continue de mitrailler avec goût au grand dam de notre ami Olivier qui s’arrache les cheveux !

    Enfin, sans citer de noms et sans réjouissance sadique de ma part, je veux aussi rendre hommage à quelques autres collègues qui semblaient enfin un peu en difficulté, des êtres humains en quelque sorte ; ah ! il n’y a pas que des vrais avions qui s’écrasent cette année….. patience, on se retrouvera.

  • En guise d’apothéose, les gentilles accompagnatrices :
     
  • Catherine , Christine et Martine et : qu’est ce que vous voulez que je vous dise ? c’était parfait ! à tel point que, pour paraphraser les jeunes des cités, vous avez été TROP ! pas moyen de se perdre, pas moyen de flâner, pas moyen d’échapper au camion sauf une fois avec Christine mais elle bénéficiait d’un cas de force majeure. A propos, il parait que l’on peut fait l’acquisition à prix abordable d’engins chenillés blindés dans les surplus de l’Otan.

 

C’est pas humain, elles vont craquer.

  • La cerise sur le gâteau, les supères organisatrices :
     
  • Renée, j’ai passé presque 20 ans de ma vie à te complimenter mais je sais que tu ne t’en lasses pas. Renée, encore une fois c’était beau, c’était bon, c’était plein d’humour et de bonne humeur. Et je sais que çà n’a pas été facile à faire ; une consolation cependant : imagine une seconde ce que cela aurait été si Alain avait été ta co-organisatrice ! Merci et va te reposer un peu avec ton Nanard.

    Anne-Marie : fais attention Alain, je vois en Anne-Marie poindre tous les attributs et qualités d’une grande Chef : compétence (ne parlons pas de quelques péchés de jeunesse), autorité, fermeté, gentillesse, créativité mais aussi bien pragmatisme. Moi, tout le temps, je pensais à Jean-Claude, que çà dû être dur aussi pour lui !

Alors, messieurs, une question fondamentale : va-t-on laisser encore longtemps le pouvoir aux bonnes femmes ?

L’avenir nous le dira.

Hdomdom, le 16 juin 2009